Adieu Kaissa Khalifi !

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Elle était jeune et intelligente. Elle était tout simplement une femme modèle, «d Taqbaylit». Avec sa langue maternelle, elle a tissé une relation d’intimité, de son combat identitaire, elle a fait la cause de sa vie. Son engagement et son sacrifice pour sa culture et son identité est, sans doute, l’un des modèles de résistance qui ont porté Tamazight à travers les invasions culturelles subies durant les trois derniers millénaires. Kaissa était une romancière tout aussi accomplie. A son actif «Ihulfan» et un recueil de nouvelles «Ccfawa n teqcict…». Elle était la première femme qui a rejoint le groupe de kabylisation de VK, le deuxième plus grand réseau social du monde, ainsi que plusieurs outils numériques, comme Chess.com, jeu d’échecs en kabyle… Et pas seulement. Elle vivait également sa passion de journaliste comme collaboratrice, depuis Béjaïa, en langue amazighe dans notre supplément du lundi Aɣmis n Yimaziɣen. Malheureusement, son élan sera stoppé net par cette maladie qui la rongeait. Elle n’est plus de ce monde, elle s’en est allée rejoindre un autre, meilleur. Hocine Moula, coordinateur du supplément témoigne : «Kaissa était pour nous, ses confrères d’Aɣmis n Yimaziɣen, le supplément du lundi en tamazight de La Dépêche de Kabylie, un exemple de lucidité et de rigueur dans son travail. Elle se donnait cœur et âme pour s’acquitter de sa tâche journalistique qui était, pour elle, une vraie passion. J’ai reçu son dernier message le 23 juin 2018, deux jours avant qu’elle ne nous quitte à jamais. Ironie du sort, deux écrits de Kaissa Khalifi ont été publiés le jour de son décès, le 25 juin 2018» C’est le choix de Dieu ! Mais elle restera sans doute pour toujours dans les esprits de ceux qui l’ont connue et aimée. En ces pénibles circonstances, la direction du journal et l’ensemble du collectif de la Dépêche de Kabylie présentent à sa famille leurs condoléances les plus attristées et l’assurent de leur soutien. Repose en paix Kaissa.

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