Les habitants d'Ighil Ouqavli ferment la mairie

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Le problème d’alimentation en eau potable est loin d’être résolu dans cette commune. En dépit du renforcement des équipements hydrauliques, avec des réservoirs et de nouvelles conduites, les citoyens souffrent du manque de ce liquide ô combien précieux, notamment, en saison estivale. En effet, pour réclamer de l’eau, les habitants d’Ighil Ouqavli, dans la grappe de villages de Tachtiouine, dans le versant Ouest du chef-lieu communal, n’ont pas trouvé mieux, pour exprimer leur colère, que de fermer, hier matin, l’APC. Ils demandent des explications au sujet de ce manque d’eau qui a duré plus d’une vingtaine de jours. «Le réservoir d’eau est situé presque au même niveau que notre village. L’eau ne peut donc arriver à tous les foyers, notamment ceux situés en bas du village. L’eau est devenue une denrée rare dans certains hameaux. Même si nous avons bénéficié d’un réservoir de 300 mètres cubes et d’une nouvelle conduite, le problème est loin d’être réglé. Le système de réglage des vannes n’a pas porté ses fruits. Il faut dire aussi que certaines vannes ne sont pas de bonne qualité. A la moindre pression, elles cèdent », nous apprendra un protestataire. Après une rencontre avec les responsables de l’APC, à leur tête le PAPC, un terrain d’entente semble avoir été trouvé. On croit savoir que l’entreprise réalisatrice de la conduite est intervenue pour certaines réparations. «En principe, tout est rentré dans l’ordre. Les contestataires ont finalement compris la source du problème. Ils ont accepté de libérer les lieux. La solution proposée est acceptée», nous confiera un adjoint au maire. Dans ce versant sud, le programme établi entre l’APC et les présidents des comités de villages est souvent perturbé en raison des pannes récurrentes au niveau des forages de Oued Bougdoura ( Draâ Ben Khedda) et d’innombrables fuites sur la conduite principale entre les mêmes forages et la SR 3. Une opération de remplacement de cette conduite vient d’ailleurs d’être lancée comme promis, d’abord entre les forages et la SR 1, puis entre la SR 2 et la SR 3. Dans cette municipalité, seuls quatre villages sont alimentés à partir de Draâ El-Mizan de l’eau du barrage de Koudiet Acerdoune (Bouira). Il s’agit de Tafoughalt, d’Ath Moh Kaci, d’Imzoughène et d’Agouni Ahcène. L’espoir de tous les autres habitants est de bénéficier du barrage de Souk N’Tletta, une fois que cet important ouvrage hydraulique, sera réalisé, vers la fin de 2019, comme indiqué par les responsables du secteur. Au terme des négociations entre les contestataires et les représentants de l’APC, la mairie a rouvert ses portes dans le calme.

Amar Ouramdane

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