Le Front des forces socialistes (FFS) a tenu, hier, un conseil national ordinaire, au siège du parti à Alger.
«Resserrer les rangs et préparer un congrès rassembleur», est l’objectif que s’est fixé désormais la direction du parti, a fait savoir le membre de l’instance présidentielle Ali Laskri, lors de son allocution d’ouverture des travaux du conseil national qui se déroulerer sur deux jours. Une phrase qui peut à elle seule renseigner sur l’ampleur de la crise qu’a vécue le plus vieux front de l’opposition, frappé par une crise organique il y a de cela quelques mois. Une crise, rappelons-le, qui a débouché sur l’organisation d’un congrès national extraordinaire et l’élection de la nouvelle instance présidentielle. Une situation sur laquelle le responsable est revenu longuement, «L’élection que nous venons de tenir selon un processus démocratique va libérer des énergies positives considérables, car elle s’est déroulée, selon la volonté de la base militante, à travers ses représentants», signalant que «le changement à travers une élection démocratique, est la revendication de la base». Pour le membre de l’IP, «le FFS est sorti vainqueur de cette élection, car il a rendu irréversibles la transparence et la démocratie dans le choix de ses dirigeants. Cela est un tournant historique dans la vie de notre parti». Le responsable a affirmé que son instance veillera à ce que la politique de la sélection démocratique se fasse à tous les niveaux et que l’engagement politique et la compétence soient récompensés. Et d’enchainer «L’allégeance pour obtenir une promotion et se faire élire ou réélire doit être bannie de nos rangs car contraire à l’éthique politique et facteur de démobilisation de nos militants». Le responsable averti les élus nationaux et locaux de se comporter comme des fonctionnaires soucieux de leurs carrières dans les institutions. Il les a exhortés à être des responsables politiques d’opposition qui œuvrent avant tout dans l’intérêt de la population qui les a élus». L’IP, se plaçant garante de l’unité et de la stabilité, a appelé l’ensemble des militants à œuvrer dans la cohésion et l’intérêt supérieur du parti, à éviter toute discrimination dans le fonctionnement de ses structures et à favoriser tout ce qui peut contribuer au rassemblement de la base». Plaidant pour les débats sereins au sein des structures, il a estimé que «les critiques constructives et les propositions des militants véhiculées de bas en haut permettront d’améliorer le fonctionnement du parti et redonner confiance à nos militants ». Le responsable, a taclé les militants qui, dit-il, «sans maturité et qui font un travail fractionnel en dehors du parti, dénigrant leur direction à travers les réseaux sociaux, ou, agissant déguisés à l’intérieur du parti pour diffamer, désinformer et entraver la dynamique de changement à la fois des hommes et des méthodes de travail», affirmant que «cette pratique est intolérable», Soulignant qu’il faut «être rassembleurs tout en étant vigilants face à l’adversité !». Ali Laskri, a rappelé la feuille de route du parti pour le 6e congrès prévu en 2019. «Après la mise en place du Secrétariat national et du Comité d’éthique, puis le renouvellement des Commissions du Conseil National aujourd’hui, nous allons procéder prochainement au renouvellement des fédérations et des sections, à l’organisation de l’audit et à la préparation de la Conférence nationale des élus», a-t-il fait savoir. Sur un autre volet, le responsable n’a pas manqué de commenter l’actualité nationale, «nous sommes conscients de nos responsabilités en ce moment particulièrement difficile sur le plan politique, économique et social, où des intérêts privés nationaux et étrangers convergent pour promouvoir un Etat libéral anti social(…)contraires à notre projet de reconstruction d’un consensus national pour instaurer la démocratie et un État de droit à vocation sociale». Pour le FFS, «la situation du pays s’aggrave avec le maintien du régime actuel et la déliquescence des institutions révélée par les derniers scandales de corruption au plus haut niveau de l’Etat». Ce qui dénote selon lui «d’une opacité dans la préparation de l’élection présidentielle 2019». Le membre de présidium a en outre rendu hommage à feu «Mohamed Boudiaf, exigeant vérité sur son assassinat».
Kamela Haddoum.