La formation des acteurs locaux lancée

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Les premières sessions de formation des élus et cadres de l’administration communale ou de daïra, des représentants de subdivisions sectorielles, ainsi que des représentants d’associations communales, de comités de quartiers ou de villages, en «gouvernance concertée et en développement durable, intégré et inclusif», viennent d’être lancées par le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire (MICLAT). Ces séances de formation seront assurées par des experts algériens en gouvernance participative et en planification stratégique locale, formés au courant des mois d’avril et mai derniers à Alger par des formateurs étrangers affiliés au consortium Niska-Global Shift Institute (Canada) et au réseau italien des collectivités FELCOS-Umbria, désignés pour assurer des formations dans le cadre du Programme CapDel. Soutenu tant par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) que par l’Union Européenne (UE), ce programme de formation vise, d’une part, à instaurer «une culture de gouvernance participative […] autour d’une même table, de différents acteurs clé et parties prenantes du territoire de la commune», et, de l’autre, à initier les acteurs locaux des communes «aux concepts de la démocratie participative et du développement local durable, intégré et inclusif, pour la gestion des affaires de leurs communes». Aussi, «cet apprentissage au travail conjoint, à la concertation et à la planification du développement local, a pour objectifs d’apporter des réponses stratégiques aux attentes des citoyens en matière de services publics de qualité et d’opportunités de créations d’emplois et de richesses dans leur commune, sur un horizon de 5 ans à travers des Plans communaux de Développement», lit-on dans le communiqué de presse redu publice par le MICLAT. Selon le même document parvenu à notre rédaction, l’initiation des participants à la formation issus de 10 communes pilotes «représentatives de la richesse et de la diversité du territoire national», à savoir El Khroub, Timimoun, Beni Maouche, Ghazaouet, Djemila, Djanet, Babar, Ouled Ben Abdelkader, Tigzirt et Messaad, aux concepts novateurs comme «la gouvernance participative» et «le développement local» «l’intégration», «l’inclusivité» et «la durabilité», sera suivie d’«exercices pratiques et des échanges d’expériences qui permettront aux bénéficiaires de ces formations de mieux les assimiler et les adapter à la réalité de leur territoire. Chaque session sera clôturée par des actions concrètes pour mettre en œuvre les nouvelles approches assimilées durant la formation». Ainsi, indique encore le même communiqué de presse, les acteurs locaux des communes auront pour missions d’activer «des mécanismes de concertation territoriale et à l’organisation du travail des organes de participation citoyenne au niveau de leurs communes». Ils tâcheront de mettre en place des Conseils consultatifs communaux (CCC), de désigner les membres de ce dernier. De plus, ils procèdent à l’installation des commissions thématiques, en se référant à la Charte communale de participation citoyenne (CCPC) régissant «la participation des différents acteurs du territoire dans la gouvernance de la commune». «Sur la base du diagnostic territorial participatif de chaque commune, élaboré par des experts algériens, les participants à la formation apprendront aussi à mieux connaitre leur territoire, à construire une vision partagée par tous, de son potentiel et de ses capacités, et lancer, ensuite, la planification stratégique locale à travers l’élaboration du Plan Communal de Développement (PCD)», lit-on à la fin du communiqué qui annonce le Programme CapDeL.

Djemaa T.

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