Les anciens patriotes interpellent le wali

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Dans une déclaration rendue publique, hier, la coordination de la wilaya de Bouira des anciens patriotes, mobilisés durant la décennie noire pour combattre le terrorisme, interpelle le wali de Bouira afin d’améliorer leurs conditions de vie, qu’ils jugent déplorables. Dans cette requête, les anciens patriotes réclament une « reconnaissance officielle » des sacrifices consentis par ce corps durant la décennie noire. Ils jugent aussi que la prime de 15 000 DA, accordée par le Ministère de la Défense Nationale (MDN) est insuffisante. «Nous réclamons le droit d’une reconnaissance officielle et complète de nos sacrifices pour la patrie. Nous réclamons aussi la mise en place, d’une manière urgente, d’un cadre juridique pour clarifier l’ensemble de nos droits vis-à-vis des institutions de l’Etat, en plus de la délivrance par le MDN de cartes officielles d’anciens patriotes», lit-on dans cette déclaration, qui a également été adressée aux responsables militaires de la wilaya de Bouira. En plus de ces deux points, les patriotes réclament également un accès aux hôpitaux militaires du pays pour les soins et une revalorisation des pensions accordées aux familles des patriotes décédés ou blessés durant les combats contre les terroristes. «Nous réclamons une reconnaissance officielle et sur l’ensemble des plans. À commencer par la revalorisation de la pension de 15 000 DA, ainsi qu’une revalorisation avec un effet rétroactif des primes accordées aux familles des anciens combattants décédés ou blessés durant les combats. Nous réclamons aussi l’inscription d’un quota de logements sociaux et ruraux dans la wilaya pour les patriotes, comme c’est le cas pour les anciens gardes communaux. Nos camardes ayant servi pour une période de plus de 7 ans et demi doivent aussi bénéficier, au moins, d’une demi-retraite», ont-ils ajoutés. À noter, pour rappel, que la coordination de wilaya des anciens patriotes avait déjà organisé, au mois de janvier dernier, un rassemblement de protestation près du siège de la wilaya afin de revendiquer la prise en charge de leurs doléances. Le coordinateur de wilaya n’exclut, d’ailleurs, pas une nouvelle action de protestation durant ce mois de juillet, si «les pouvoirs publics continuent leur sourde oreille», a-t-il avancé.

Oussama Khitouche

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