La reconstruction de l’ancien village envisagée

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Les villageois d’Ath Ali Outhemim dans la commune de Saharidj ont tenu, vendredi dernier, une assemblée générale (AG) dans leur ancien village pour renouveler le comité des sages et arrêter un programme d’action en vue de lancer la reconstruction de leur ancien village. Un village rasé par l’armée coloniale française en aout 1958. M. Chachoua Hamid, actuel vice président de l’APW de Bouira et originaire de ce village, et néanmoins membre du comité d’organisation de cette assemblée générale, nous informera qu’un programme d’actions à entreprendre en vue de concrétiser ce projet de reconstruction du village a été élaboré durant cette rencontre, où étaient présents tous les représentants des familles composant le village Ath Ali Outhemim. M. Chachoua a décortiqué le dit programme en évoquant plusieurs de ces points. D’abord, il est question de la finalisation du dossier des 50 logements ruraux groupés, promis par les autorités locales en 2014 et dont les travaux des terrassements sur l’assiette du terrain qui le recevra ont été menés à terme depuis 2015. Cet élu dira que l’étape suivante sera la rénovation et l’entretien des pistes d’accès, en parallèle aux démarches en vue de restaurer la ligne de distribution d’électricité pour alimenter Ath Ali Outhmim et le village mitoyen Ivelvaren, lui aussi rasé par les forces coloniales. Il faut préciser que les câbles en torsadé de cette ligne ont été dérobés durant la décennie noire par des trafiquants de cuivre. Pas moins de 12 kms de ces câbles avaient été ainsi subtilisés. Le dernier projet introduit dans ce programme est la restauration de la mosquée du village réalisée dans les années 1990. Ce lieu de culte a subi d’importantes dégradations ces dernières années. Il est utile de signaler que les réseaux de transport de toutes les commodités tel que le gaz naturel, l’AEP, l’électricité traversent ce village. Il ne manque que celui de l’assainissement. Notons enfin que ce village révolutionnaire d’une population actuelle de 8900 âmes comptabilise pas moins de 32 martyrs. Après sa destruction, les villageois se sont éparpillés à travers les communes de Saharidj, au chef-lieu de commune, dans celle de M’chedallah à Irouffa, Ath Lembarek et Illezazen et enfin Zouzamen. Certains villageois sont allés se réfugier à Ahnif dans la localité d’Ighrem.

Oulaid Soualah

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