Le poisson côtoie les ordures !

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La vente de certaines denrées périssables qui peuvent s’avérer dangereuses pour la santé se fait au vu et au su de tout le marché bihebdomadaire d’Aïn El Hammam. Comme depuis toujours, faute de poissonnerie, les produits de mer sont étalés à l’air libre sans le minimum d’hygiène exigée. Samedi dernier, des citoyens se sont plaints non pas du prix prohibitif de la sardine, mais surtout des amas d’ordures jouxtant les caisses. Néanmoins, la plupart des clients, affairés à choisir un produit plutôt frais, ne semblaient pas rebutés par la disposition des cageots accolés à un monticule de déchets. Les vendeurs qui viennent y déposer leur marchandise, chaque mardi et samedi, jours de marché, ne s’embarrassent nullement de «ces détails». Rien d’autre que l’argent des clients ne les intéresse. «C’est la seule place qui leur est attribuée. Ils ne vont, tout de même, pas nettoyer à la place des autres. Celui qui ne veut pas en acheter, qu’il s’en aille», réplique un jeune qui tient compagnie aux poissonniers. Un espace dédié à la vente du poisson, bien qu’exigu, a été construit il y a plus de dix ans mais son exploitation ne semble pas à l’ordre du jour. D’autres marchandises souffrent des mêmes conditions. Les caisses des fruits et légumes sont étalées à même le sol o&ugrave,; mis à part la pluie, jamais une goutte d’eau ne vient nettoyer la couche de poussière que le vent ou le passage d’un véhicule soulève. L’insalubrité de ce marché, que nous avons dénoncée à plusieurs reprises, n’attire décidément pas l’attention de ceux qui doivent s’occuper de sa propreté. Les citoyens se demandent si l’entretien du marché incombe à l’APC ou aux adjudicataires. Des tas d’ordures jonchent les moindres recoins depuis des mois, rétrécissant l’espace comme une peau de chagrin. Les dépôts deviennent si importants qu’ils débordent en certains endroits, sur l’espace réservé aux marchandises. Si, par manque de personnel et de moyens roulants, la commune ne peut plus faire face à cette situation, elle pourrait, tout au moins, appeler les marchands à respecter les règles d’hygiène les plus élémentarités ou les inciter à organiser des campagnes de nettoyage. Après tout, ils sont les premiers concernés et responsables de cette situation.

A. O. T.

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