Comme prévu par la direction de l'hydraulique et des ressources en eau, le projet de rénovation de la conduite principale de la chaîne dite Oued Bougdoura qui alimente tout le versant Ouest au chef-lieu communal comptant environ quinze mille habitants, a été enfin lancé.
En effet, l’entreprise a commencé les travaux entre les forages d’Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda), et la SR 1, sur une distance de 800 mètres linéaires. Ensuite, ce sera la deuxième tranche, la plus importante, entre la SR 2 et la SR 3. Le manque d’eau dans ce versant est dû essentiellement à la vétusté de cette conduite. «C’est une conduite réalisée au début des années 2000. Après des années, elle présente de nombreuses fuites. Et dire que ce projet a englouti des milliards de centimes. Sans nos incessantes démarches, cette conduite ne serait pas rénovée», nous confiera un membre du comité de village Tachtiouine. A signaler au passage que même si l’APC et les services concernés ont établi un programme de distribution, l’eau n’arrive dans les foyers qu’en petite quantité et rarement. «Chaque village a son tour. A peu près, une fois tous les quinze jours et lorsque surviennent des pannes, cette durée peut aller jusqu’à un mois. C’est vraiment un problème épineux auquel nous faisons face», nous expliquera un élu à l’APC. Par ailleurs, le même élu nous apprendra que certains villages tels Ath Attella, Akham El Hadj, Chérifi et bien d’autres hameaux souffrent énormément de ce manque. «Ce sont de petits réglages qu’il faudra faire. Il y a le problème de vannes. Il faudrait aussi que tous les foyers soient équipés de compteurs afin d’éviter le gaspillage de cette denrée», estimera-t-il. Pour le moment, c’est la débrouille. Cependant, c’est à l’achat de l’eau que recourent les habitants de cet important versant. «Une citerne d’eau nous revient à plus de 1600 dinars. Et avec ces grandes chaleurs, celle-ci ne tient pas au-delà d’une semaine. Il faudrait tout un budget pour uniquement l’eau alors que dans d’autres localités la facture trimestrielle ne dépasse pas le prix d’une citerne d’eau», dira un habitant d’Ath Attella. L’espoir de toute la population d’Ait Yahia Moussa repose sur la réalisation du barrage de Souk N’Tletta. «Peut être, avec la réalisation de ce barrage et le transfert de son eau vers nos villages, le problème sera réglé», ajoutera la même personne. Par ailleurs, il est à signaler qu’au niveau de la commune de Draâ El-Mizan, bien que l’eau soit transférée du barrage Koudiat Acerdoune (Bouira), l’eau commence à manquer. «Il y a un problème de chute de tension au niveau de la station de Djebahia. La pénurie s’est installée dans certains villages et quartiers de la ville. Certes, celle-ci n’est pas aiguë,; mais sachez que certains villages sont alimentés par des citernes», nous dira un membre de l’exécutif de l’APC.
Amar Ouramdane