Pour qui sonne le glas ?

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Par Hassan Moali

C’est la question que le monde entier se pose aujourd’hui. Pour qui sonne le glas entre Français et Belges sur cette terre si rugueuse de Russie? Pour l’équipe de France, ce mardi pourrait être un jour de gloire presque comparable au 12 juillet 1998. Les joueurs, le staff technique et tout un peuple y croient. Il n’y a plus de place au doute avec des pépites aussi talentueuses que Mbappe, Griezmann et autres Kanté. C’est ce soir ou jamais, tant le plateau inédit de ces demi-finales n’a jamais été aussi peu copieux. Sans le Brésil, l’Argentine et l’Allemagne, les coqs gaulois ont toutes les raisons du monde de vouloir bouffer leur menu sans modération. C’est une sorte de championnat d’Europe. Mais il va leur falloir d’abord se débarrasser d’un gros os qui risque de leur rester en travers de la gorge. Les Diables Rouges de Belgique sont loin d’être du menu fretin. Ils vendront chèrement leurs peaux tant ils disposent d’autant sinon de plus d’armes de destruction massive que les Français. Techniquement et physiquement, les deux cousins boxent à la même catégorie ou presque. Restent l’envie, la détermination et ce brin de chance qui accompagne certaines équipes en pareilles circonstances. Un penalty bête, un carton rouge ou une boulette d’un gardien de but peuvent sceller le sort d’un match aussi serré sur papier, compte tenu des forces en présence. Il y a pourtant une vérité : Les deux sélections peuvent rendre ce match indécis tout à fait facile ; le foot n’étant pas une science exacte. La préparation psychologique aura un impact décisif sur l’issue de la rencontre pour des joueurs qui se connaissent très bien. Pour qui sonne le glas ? Difficile à dire. C’est une demi-finale de Coupe du Monde excitante à tous points de vue. Un régal de voir Mbappe et Griezmann croiser le fer avec Hazard et De Bruyne. Et si l’enjeu ne tuait pas le jeu, ce pourrait être le plus beau match de ce Mondial russe. Une belle explication entre deux sélections qui auront plané tout au long de ce tournoi avec quelques fulgurances dignes de virtuels champions. Pour les Bleus, il s’agira de confirmer, face à une vraie équipe cette fois, leur talent et leur puissance. Parce que, mis à part l’Uruguay, qui plus est estropié de son redoutable cavalier (Cavani), l’EDF a filé tranquillement au dernier carré. Elle n’a jusque-là pas affronté une équipe solide et performante. Les Diables Rouges sont donc les premiers vrais obstacles pour les Bleus. Ce pourrait être un détail de taille. En revanche, les Belges, qui ont brillamment sorti le Brésil de Neymar et assommé dans les temps morts les Samouraïs japonais paraissent nettement plus aguerris. Ils ont connu et vécu toutes les péripéties d’un match, y compris une virtuelle élimination contre le Japon, n’était-ce le coup de tête de Fellaini et le coup de patte de Chadli. Hazard et compagnie sont donc diablement motivés à chasser du coq. Mais comme on dit, chaque match a sa vérité. Suivons cette belle partie de football dont l’issue est difficile à pronostiquer.

H. M.

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