L’ignoble et le beau dans un monde sans rides

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L’incorrigible est à bien des égards incohérent, inconsistant et banni de toute compréhension. Il y va, d’une manière ou d’une autre, de l’absolue quintessence de tout ce que la matière explique. Que l’on se mette à dénaturer ou à former les tenants et aboutissants pour atteindre le sommet des cols et des montagnes, il reviendra à l’escaladeur de trouver la meilleure façon de monter sans perdre pied. Qu’il soit bien, mauvais, ou entre les deux, subrepticement, le sommet ou la base se rejoignent au moment des hauts et des bas à l’ombre des eucalyptus. Que ceux qui ont vécu ces expériences, soudainement, soient près de la somnolence, cela ne les gêneraient pas outre mesure. Mais qu’ils somnolent à l’aise, que l’oreiller soit dur ou mou, l’essentiel est dans l’envie de roupiller tranquillement. Qu’endormi au bord du chaos, sera propice au rêve, ou au cauchemar ne va pas déranger par delà les limites qu’on nomme rouges ou vertes, mais là où il règne des figures non-acceptées, parce que la norme a été désabusée à tel point qu’il reste, dans l’inattendu, et l’incertain des broutilles qu’il faut réparer avant que le déluge n’advienne pour surprendre tout le monde. Il y a ceux qui acceptent les difficultés sans charrier et ceux qui les refusent par inadvertance, se souvenant de l’amertume qu’ils ont goutée par erreur. L’illusion de vivre, ou de mourir dans le giron du mont-de-la-nature ne peut restreindre la distance qui sépare la bête de l’homme. Voilà pour la formule des alchimistes qui répandent la notion de l’or et du cuivre dans les instants, incongrus, de ces recherches diaboliques et de ces moments passés devant une paillasse pleine à craquer de nombreuses solutions abracadabrantes qui suivent les démarches rythmées au son du tambour et de la trompette. Il y va de soit que l’on soit sorcier ou charlatan, rien ne permet de tergiverser quand on sait qu’il faudra trouver d’abord l’alpha de l’oméga. Qu’à cela ne tienne, qu’il serait mal venu de grimper au dessus du ciel sans ride pour s’apercevoir que le monde est monde et rien d’autre !

S. A. H

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