Profession, «loueurs» d’ustensiles de fête

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Les petits métiers qui reviennent chaque année en période de vacances commencent à refaire surface et «ça chauffe» déjà dès le retour des chaleurs. Les fêtes de mariage et de circoncision ont déjà commencé comme en témoignent les cortèges de voitures avec force klaxons et youyous. Ces célébrations ne passent pas sans drainer de nombreuses dépenses au grand bonheur des commerçants et autres prestataires de services. Les décorateurs de voitures se réinstallent, comme chaque année, aux endroits stratégiques, surtout en dehors de la ville pour des besoins d’espace pour les véhicules et les clients. Des locaux fermés à longueur d’année lèvent à nouveau rideaux et ceux qui ne possèdent pas de lieux de couverts, érigent des baraques de fortune pour l’exercice temporaire de ce juteux métier. D’autres saisonniers, plus nantis se spécialisent dans la location du mobilier de fêtes : chaises, tables, congélateurs, et même couverts ces derniers temps même si les prix pratiqués peuvent sembler élevés, les familles concernées trouvent leur compte car il serait inimaginable de tout acheter pour une fête. Quant au bon vieux temps où chacun, dans les villages, mobilise ses forces et ses moyens au service de l’autre, ce n’est qu’un souvenir lointain, presque oublié. Pour l’ambiance, certains font appel à ceux qui s’en sont spécialisés se suffisant d’une «Sono», d’un animateur appelé «DJ» et d’une poignée de chansons rythmées. Mais, ces quatuors enturbannés qui font toujours plaisir à voir reprennent progressivement leur légitime place. Les «DJ» en vogue et à la mode depuis un certain temps, commencent à perdre du terrain. Il est vrai que leur vacarme est loin de créer cette ambiance particulière propre à nos illustres « Idebbalen ». C’est tout un pan de notre culture au bord de la disparition qui est ressuscité au grand bonheur des amateurs, mais aussi des défenseurs de notre culture. Les coiffeuses, chômant presque tout l’hiver, voient leurs salons grouiller de femmes, de quoi leur exiger des heures supplémentaires de travail pour la comptabilité des recettes. Les spécialisées en gâteaux traditionnels et les rouleuses de couscous tournent à plein régime tout au long de l’été même si le travail ne s’arrête relativement pas pour elles les autres saisons. Dans tout ce brouhaha de joie et de fête, tout le monde joint l’utile à l’agréable et c’est tant mieux.

A. O. T.

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