Des élus imputent la responsabilité au maire

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Le blocage de l’APC, huit mois après les élections municipales de novembre dernier, persiste, en dépit de toutes les tentatives menées jusqu’ici par de nombreux médiateurs.

Cette fois encore, huit élus signataires d’une déclaration issus de l’alliance RCD, PT et indépendants, reviennent sur leur tentative suivie d’un échec cuisant. «Il est maintenant clair que le président de l’APC, élu pour une assemblée devenue inexistante, ne veut pas de l’installation des instances communales et des commissions tel que prévu par le code communal. La dernière médiation en faveur de la constitution de l’exécutif communal entreprise par une commission d’anciens et actuels membres du comité du Douar Boumahni, constitue la preuve que le maire préfère le statu quo. Pourtant, des sacrifices ont été consentis par notre alliance, et ce, à la demande de ladite commission de médiation, à savoir, le rétablissement d’un rapport de force tenant compte des résultats des élections. Au lieu d’œuvrer à concrétiser la solution préconisée par les médiateurs, le P/APC préfère verser dans la diversion», écrivent-ils, dans ce document qui se veut une explication aux concitoyens. Ils discréditent formellement le maire : «Son manque de sérieux, son incohérence et son ignorance des enjeux locaux sont tant d’éléments inquiétants à ajouter au manque d’égards qu’il accorde aux élus, après avoir promis par deux fois d’étudier les possibilités de s’allier avec la majorité que nous représentons. Nous considérons désormais, que la responsabilité du blocage de l’APC, incombe au seul maire après tant de concessions de notre part». Les élus de l’alliance soulignent que cette volonté n’intéresse ni le maire ni ses soutiens occupés à se partager le gâteau, laissant la commune dans un total désarroi. «Nous appelons les citoyens et les citoyennes de la commune à faire preuve de vigilance contre la désinformation et la campagne de dénigrement orchestrée par les relais du maire pour rendre des élus intègres, responsables du chaos régnant dans la commune», avertissent-ils avant de conclure «Les autres élus sont pris en otage par le maire qui fait d’eux un moyen de légitimité au lieu de leur accorder le statut qui leur sied.

Le maire intransigeant !

Il est inadmissible que quatorze élus de l’APC soient mis en dehors de l’institution. Nous comptons à l’avenir jouir pleinement de notre rôle d’opposants sans réserve aucune. Des éléments accablants sur la gestion catastrophique de l’APC sont en notre possession pour pouvoir agir sereinement et légalement.» Pour en savoir plus sur cette situation, nous avons appelé M. Ali Amrani, maire de cette municipalité qui dira : «Ces élus ne veulent aucun bien pour leur population. Ils ont affiché leur intention de bloquer l’APC le jour même de mon installation, en présence du représentant de la wilaya et du chef de daïra de Draâ El-Mizan. Quand j’ai convoqué les comités de villages et ces élus pour dénouer la situation, ils avaient carrément refusé l’invitation parce qu’ils savaient qu’ils allaient être mis devant le fait accompli. Personne ne pourra me faire abdiquer parce que les citoyens sont derrière moi. Ces élus savent que, durant cinq ans de leur mandat, ils n’ont fait que détruire cette APC. Ils ne seront pas aux commandes tous seuls, parce que je suis élu par la population.»

Amar Ouramdane

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