Pour réclamer un stade de proximité, des citoyens de la localité d’Aït Mebarek ont procédé, dimanche et lundi derniers, à la fermeture du siège de l’APC de Taskriout. L’assiette de terrain qui devait abriter le stade en question appartient au domaine forestier. De même, le terrain abrite plusieurs oliviers et autres arbres fruitiers exploités par un particulier. Le P/APC, M. Madjid Boudjit, avait catégoriquement refusé de toucher à ce terrain du moment qu’il n’est pas la propriété de l’APC. En tentant de bloquer le portail de la mairie et après l’intervention du P/APC, des exactions verbales ont été perpétrées par les protagonistes. Un des jeunes protestataires avait même filmé la scène qu’il a immédiatement postée sur le réseau social Facebook. Un fait qui a mis hors-de-lui le maire. «Je suis disposé à dialoguer mais pas à être insulté. En voyant cette vidéo, mes enfants ont eu très peur. J’ai déposé plainte et je ne suis pas prêt de la retirer, car je n’accepterai jamais qu’on touche à ma dignité», a déclaré M. Boudjit. Lundi, un groupe de sages avait tenté d’intervenir pour désamorcer la crise, mais en vain. Tout semble indiquer que le blocage de l’APC va persister au grand dam des citoyens. Bizarrement, ces dernières années en Kabylie, tous les litiges entre les citoyens et l’administration débouchent soit sur le blocage des édifices publics, soit sur la fermeture des importants axes routiers à la circulation. Une procédure inenvisageable sous d’autres cieux. On bloque d’abord et on négocie ensuite ! Irrémédiablement, l’anarchie semble prendre le dessus sur la réglementation. L’administration qui s’empresse de répondre positivement aux doléances des protestataires immédiatement après chaque blocage, ne fait qu’encourager d’autres citoyens à passer à l’acte facilement.
Sami D.
