Visé, dernièrement, par une campagne de dénigrement, notamment sur les réseaux sociaux, par certaines parties, lui imputant la situation «catastrophique» du chef-lieu, le maire de Béjaïa, Merzougui, sort enfin de son silence. Il répond à ses détracteurs et en appelle à l’assistance de la société civile. Dans une vidéo postée vendredi dernier sur le réseau social Facebook, l’édile communal pointe du doigt, d’emblée, les administrations locale et centrale, lesquelles, selon lui, bloquent les initiatives entreprises par l’exécutif communal pour améliorer le cadre de vie des citoyens de la municipalité de Béjaïa. «Il y a des voix qui disent que nous ne travaillons pas et que nous sommes incompétents. Il faut savoir que nous avons hérité d’un passé noir. A notre arrivée, nous avons trouvé de multiples problèmes, qui existaient déjà. Beaucoup d’entreprises n’ont pas été payées par l’ancienne APC. Faire un état des lieux de toute la commune nécessite du temps. (…) Nous avons quand même lancé des initiatives pour améliorer le cadre de vie de nos citoyens, mais l’administration nous a bloqués, notamment en ce qui concerne l’EPIC de gestion des ordures ménagères. On nous a interdit de louer des camions à bennes pour renforcer le service de nettoiement et la collecte des ordures ménagères. L’administration centrale n’a rien fait de son coté pour débloquer la situation. (…) J’ai fait deux déplacements à Alger où j’ai vu le ministre des Finances qui a promis d’intervenir et de régler ce problème, mais, rien n’a été fait, à ce jour», a déclaré M. Merzougui. Le maire FFS de Béjaïa accuse également certaines parties «de mauvaise foi, et qui cherchent à s’enrichir», de lui créer des embûches pour le pousser à la sortie. «Ma gestion ne plait pas aux gens qui cherchent à voler et à détourner l’argent du citoyen. Je dis à ces gens que la vache à traire, c’est terminé ! Je ne suis pas là pour enrichir des gens et je travaillerai dans la légalité. Il y a les lois de la république, il faut les respecter et les appliquer. On veut m’avoir à l’usure et me pousser à la démission parce que je ne les arrange pas. Au début, j’allais jeter l’éponge n’admettant pas que des individus sans valeur m’insultent gratuitement. Mais, aujourd’hui, je décide de continuer avec l’aide de la société civile et des associations qui aiment cette commune et qui cherchent son développement», a-t-il affirmé.
«J’ai été choqué par la décision de la ministre de l’Environnement»
Abordant le sujet du CET dont la ministre de l’environnement a décidé la fermeture récemment, le jour de son déplacement à Béjaïa, le maire dira tout son étonnement quant à cette «sortie» de la ministre à laquelle il dit ne pas s’attendre du tout : «En ce qui concerne le CET, j’ai dit à la ministre, la veille de son déplacement sur les lieux, que beaucoup d’argent a été dépensé par l’APC. Elle a partagé mon avis. Une fois sur le site, elle a pris la décision hâtive de sa fermeture. Cela m’a choqué, mais que voulez-vous que je fasse? C’est sa décision», a-t-il dit, ajoutant «Béjaïa étouffe!»
Relogement projeté des habitants des cités Chabati et Sidi M’hamed Amokrane
Abordant quelques projets que compte l’APC dans les tout prochains jours, Merzougui a indiqué que des chantiers, dans les secteurs de la voirie, du sport et de l’habitat seront engagés incessamment. «Nous avons en préparation des projets dans la voirie et le sport. Nous avons aussi un projet de grande envergure, il s’agit de l’opération terroir qui consiste à reloger les habitants des cités Chabati et Sidi M’hamed Amokrane», a-t-il promis, en précisant que les bâtiments qu’occupent présentement ces familles seront démolis et reconstruits. Le maire de Béjaïa a rappelé avoir demandé un programme de logements au ministre de l’Intérieur lors de sa visite à Béjaïa.
Annulation du festival de la chanson amazighe «de concert avec le HCA»
Au sujet du festival de la chanson amazighe qui se tient chaque année en période estivale, l’édile de Béjaïa a annoncé que ce dernier «est annulé». Une annulation, a-t-il argumenté, dictée par la conjoncture actuelle. «Ce n’est pas le moment d’organiser ce festival. Nous ne sommes pas contre la culture amazighe, d’ailleurs nous sommes en partenariat avec le HCA pour organiser des activités de qualité à Béjaïa», a-t-il soutenu, en tirant à boulets rouges sur ses détracteurs.
Réunion avec le mouvement associatif vendredi à Lekhmis
Par ailleurs, le P/APC de Béjaïa a promis de faire le ménage dans son APC et son entourage dès la rentrée prochaine. «Dès septembre, il y aura un changement dans l’exécutif, le personnel et l’administration», a-t-il promis. Les personnes inefficaces seront remplacées par d’autres plus entreprenantes à même de donner un souffle nouveau à la ville de Béjaïa, dit-il. En outre, M. Merzougui a appelé les associations locales activant dans la commune du chef-lieu de wilaya, à une rencontre-débat qui se déroulera, vendredi prochain, à la salle des délibérations sise dans les locaux de l’APC, à Lekhmis. «J’invite toutes les associations qui veulent travailler pour Béjaïa à venir à cette rencontre où il y aura un riche débat pour trouver des solutions aux problèmes que vit notre commune», a annoncé le P/APC de Béjaïa.
Synthèse de B. S.