Les réponses aux pourfendeurs

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Par S. Ait Hamouda

Lors de sa conférence de presse animée avant-hier, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, n’est pas passé par trente-six chemins pour rappeler à l’ordre les Algériens et ceux qui se prennent pour des formations politiques de l’opposition. À la suite d’une rencontre avec le MSP de Mokri qui essaie de trouver un moyen pour pénétrer le pouvoir sur les bouts des pieds, il a d’abord essayé avec l’armée, mal lui en prit, il a reçu une fin de non recevoir proverbiale. Aujourd’hui, il tente avec les partis de la majorité d’introduire le consensus et ne voilà-t-il pas qu’il a été rabroué par la plupart des formations politiques. Que doit-il faire maintenant ? Rien. Sauf à revoir sa copie et de revenir solliciter les copains et les coquins, pour espérer quelques subsides, dans le meilleur des cas, qui seront d’accord avec lui, et dans le pire, jeter l’éponge comme le boxeur qui a du mal à continuer son combat, et reconnaître sa défaite. Là où il traîne, fourbu et fatigué de trop vouloir réussir mais malheureusement, par manque de chance, il a été rembarré par le Secrétaire générale du RND. Ouyahia, après la réponse qu’il a réservée à Mokri, s’est ouvert sur la situation de l’Algérie, le chômage et la soi-disant crise qui secoue le pays. D’abord, il a parlé de non emploi pour dire qu’il existe un état de chômage aussi bien à «Hussein Dey qu’à Ain Guezam», mais delà à en faire une raison d’émeute et de prière publique, il y a une marge à ne pas franchir. Que ce soit un gala ou un décès, à Ouargla ou à Djelfa, la démarche doit être citoyenne. M. Ouyahia n’a pas pris les chemins de traverses pour s’expliquer sur les choses qui se disent dans la rue à propos du pays, tout en reconnaissant des problèmes «économiques et sociaux» à l’instar de beaucoup de pays. Mais cela ne doit ni nous décourager ni nous inquiéter, nous faisons parie d’un monde qui bouge dangereusement, et nous devons préserver le pays de ces aventures.

S. A. H.

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