l C’est devant la Maison de la presse que les familles des disparus ont organisé hier un rassemblement pour interpeller une fois de plus les pouvoirs publics, après avoir tenté une action similaire devant le siège de la commission consultative des droits de l’homme, qui a tenu à les diriger vers le ministère de la Justice. Devant ce « ballottage » ces victimes de la tragédie nationale ont choisi la presse comme ultime recours pour se faire entendre. Cette énième action, est venue au moment où la loi sur la charte et la réconciliation nationale commence à prendre effet. Dans ce contexte, les familles sous l’égide de SOS disparus ont dénoncé les indemnisations qui leur ont été proposées. Plusieurs slogans ont été brandis. Ainsi l’on pouvait lire « nos enfants sont notre cause, rien ne nous fera peur », « on a libéré l’Algérie pour la livrer à la hogra » ou encore « rendez-nous nos enfants et assez de hogra ».“Mon fils et mon époux ont disparu depuis 1992, comment voulez vous aujourd’hui que j’accepte une indemnisation matérielle, ils nous ont leurrés en votant pour la paix, finalement notre cause n’a pas encore été entendue », nous dit une dame, membre de famille des disparus.Les familles des disparus ne sont pas prêtes à lâcher du lest avant que la vérité ne soit dévoilée.
Wahiba Ait Youcef