Depuis quelques jours, le prix du kilo de poulet de chair a grimpé jusqu’à atteindre des sommets jamais atteints auparavant. Le prix affiché oscille entre 400 et 420 DA le kilo, voire plus dans certaines poulaillers. Le prix de la viande rouge étant au minimum de 1 300 DA, il ne reste donc au consommateur au revenus limités que de se rabattre sur les carcasses, c’est-à-dire sur ce qui reste du poulet lorsqu’on lui aura enlevé la poitrine et les cuisses, autrement dit la peau du dos, les ailes et le cou, dont le kilo est cédé à quelque 100 DA. Ce n’est vraiment pas de la chair de poulet mais la peau et les os, lesquels permettent d’améliorer grandement la sauce du couscous ou du ragoût. La raison principale de cette augmentation exponentielle du prix du poulet, explique un fellah, est la cherté de l’aliment du bétail. En effet, précise-t-il, le prix du quintal de maïs est passé en quelques jours de 2 650 DA à 3 400 DA et celui du soja de 6 650 à 6 800 DA. Des flambées auxquelles s’ajoutent le manque, dans les bâtiments d’élevage, de commodités nécessaires à la filière avicole, comme l’eau et l’électricité. Ce qui oblige les fellahs à recourir, à leurs frais, aux citernes d’eau et aux groupes électrogènes. Tous ces coûts se répercutent bien entendu sur le prix de revient du poulet. Nombreux sont les aviculteurs qui se sont vu contraints de baisser leur production. En conséquence, l’offre est rendue très faible par rapport à la demande, accrue particulièrement en cette période d’été lors de laquelle ce met (poulet) est très prisé pour l’organisation de mariages et autres cérémonies.
B Mouhoub.