La localité de Tameziaveth, dans la commune d'Ahnif, a été secouée par un drame, avant-hier samedi, en début de soirée, suite à l'explosion d'une bombe de fabrication artisanale qui a fait un mort et cinq blessés, dont deux dans un état grave.
Il s’agit d’un groupe d’enfants qui jouaient à proximité de leur quartier et qui ont découvert cette bombe dans un buisson. C’est toutefois ce qu’affirment des riverains et des proches des victimes rencontrés au pavillon des urgences de l’EPH de M’Chedallah. Ces pauvres innocents auraient manipulé l’engin pour voir de quoi il s’agit lorsqu’il a explosé.
L’enfant, qui avait retiré du buisson l’engin meurtrier, répondant aux initiales de H. B. âgé de 13 ans, a été tué sur le coup, quant aux autres âgés entre 13 à 15 ans, deux d’entre eux ont été évacués dans un état jugé très grave vers le CHU de Tizi-Ouzou. Trois autres de leurs camarades ont été quant à eux placés en observation au niveau des urgences de de l’EPH de M’Chedallah. L’engin se trouvait à moins de 100 m d’un poste avancé des militaires, selon les villageois, et à quelque 50 m de leur quartier.
L’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie, territorialement compétente, devra déterminer s’il s’agit d’une ancienne bombe que les sanguinaires islamistes n’ont pas eu le temps de faire exploser ou si sa fabrication est plus récente et ayant été dissimulée en ces lieux. A notre arrivée au niveau du pavillon des urgences vers 20 heures, les lieux grouillaient déjà de monde, et les services de sécurité avaient des difficultés à juguler la marée humaine venue s’enquérir de l’état de santé des enfants.
Un impressionnant attroupement de villageois de la commune d’Ahnif et d’autres citoyens qui ont accouru des quatre coins de la daïra de M’Chedallah après que cette terrible nouvelle fut diffusée sur les réseaux sociaux. Tameziavethn ce petit village situé à 5 km au sud du chef-lieu de la commune d’Ahnif, à proximité de l’autoroute, a été le théâtre de plusieurs attentats terroristes durant la décennie noire, du fait de sa proximité du maquis de Tamelaht qui était le fief des hordes terroristes.
Un endroit qui n’a jamais été totalement nettoyé malgré des pilonnages intensifs et systématiques tant par l’artillerie terrestre lourde que par les forces aériennes, suivi automatiquement de ratissages parallèlement à l’ouverture de plusieurs pistes à travers les vastes forêts au relief fort accidenté et truffé de grottes et d’anciens abris, imprenables, aménagés par les maquisards durant la guerre de libération.
Oulaid Soualah