L’eau de nouveau en débat

Partager

La saison estivale pointe déjà son nez et la pénurie d’eau est le sujet qui revient désormais sur toutes les langues, dans cette commune qui en souffre énormément.Pourtant, à connaître la situation géographique et géologique d’Assi Youcef, on ne peut qu’écarter l’hypothèse du manque d’eau à quelques mètres sous nos pieds. C’est plutôt la mauvaise gestion de ce qui existe, et aussi l’absence d’études crédibles qui ne cessent d’inquiéter la population assoiffée. En fait, est-il acceptable d’habiter au pied du Djurdjura et mourir de soif ? Cependant, si la solution définitive n’est pas pour demain, il est nécessaire de gérer convenablement cette matière précieuse et surtout équitablement pour tous les villages de la commune.Pour le moment, le nœud du problème réside dans les multiples branchements illicites et anarchiques, qui posent problème aux actuels responsables de l’APC, et la question pertinente qui revient souvent est de savoir s’il faut se taire sur la situation ou débrancher les coupables. Dans les deux cas de figure, la solution ne serait que provisoire. Faut-il remettre en cause les quelques autorisations données par les responsables prédécesseurs, ou débrancher uniquement les sans autorisations ? Mais l’idéal serait de brancher tout le monde, à condition d’en avoir les moyens dans l’immédiat.En dehors de Tabburt Lanser, la principale source qui alimente cette population avoisinant les vingt-mille habitants, et Ahnay, une source non moins importante, le branchement de Lanser Mendès dans la commune de Boghni doit être réhabilitée pour amortir un tant soit peu, le manque flagrant en eau potable. Mais, des réparations du réseau, bien que légères, doivent être entreprises dans les meilleurs délais. Les responsables locaux ont déjà eu l’accord de l’APC de Boghni.Dans un autre registre, la deuxième tranche de la réalisation du réseau AEP, qui descendra du chef-lieu de la commune dans la direction de Mechtras est pour bientôt et toutes les dispositions ont été prises.Ce réseau, pour rappel, sera alimenté de la wilaya de Bouira, selon des sources crédibles.Avec la sécheresse qui s’installe déjà, un débat sur l’eau serait vital pour une gestion saine et équitable de l’eau dans la commune. Car au -delà du manque d’eau, il est utile de sensibiliser la population sur les dangers des maladies à transmission hydriques qui pourraient venir de ces branchements anarchiques.

Salem Amrane

Partager