«Le problème de munitions, un vrai handicap»

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Les représentants des associations de chasseurs, à savoir les présidents, les trésoriers et les secrétaires généraux, ont poursuivi une formation de trois jours, au niveau du musée régional du Moudjahid de M’Douha, afin d’obtenir le permis de chasse, un document que doit avoir tout chasseur. «Au total, il y a quarante-trois associations agréées au niveau de la wilaya. Pour cette fois-ci, ce sont les trois premiers responsables de chacune d’elles qui sont concernés. Prochainement, tous les adhérents à ces associations passeront ce cap, à savoir obtenir le permis de chasse», confiera un président de l’une de ces associations. Et de nous expliquer : «Dorénavant, toute personne voulant pratiquer la chasse doit avoir ce document officiel afin d’identifier tous les chasseurs de la wilaya, sinon son arme lui sera confisquée par les services concernés». Donc, pas moins 130 chasseurs ont pris part à ce rendez-vous encadré par des formateurs chevronnés et diplômés. «Cette initiative est formidable. C’est maintenant que cette activité commence à être organisée. A notre niveau, nous avons attiré, à chaque fois, l’attention de nos adhérents au sujet, justement, de l’utilisation de l’arme et de la pratique de la chasse dans nos forêts où certaines espèces ne devraient pas être chassées. Certainement, comme c’est le cas dans d’autres pays, les contrevenants sont sanctionnés», déclarera, de son côté, le président de l’association Ourchène-Djurdjura, une association ayant déjà acquis une longue expérience sur le terrain. «Nous avons une cinquantaine d’adhérents. Non seulement, nous pratiquons la chasse en milieu forestier, mais nous venons aussi au secours des APC lorsque celles-ci programment des campagnes d’abattage de chiens errants. Cependant, nous nous heurtons toujours au problème de munitions, c’est un vrai handicap pour l’activité», ajoutera le même interlocuteur. «En tout cas, conclura-t-il, il est temps d’organiser la chasse dans notre pays parce que celle-ci est un peu anarchique, bien que les pouvoirs publics essaient de l’encadrer avec un arsenal de lois». Il faut dire que la décennie noire a quelque peu perturbé cette activité, puisque les fusils de chasse étaient confisqués durant des années.

Propos recueillis par Amar Ouramdane

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