Carences multiples à Arafou

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Le chef-lieu communal de Chorfa, distant de 50 km à l’Est de Bouira, connaît une extension effrénée de son tissu urbain, à telle enseigne que les grands quartiers de cette agglomération se sont «rejoints» en formant un grand centre urbain entrecoupé de «poches» d’oliveraies. La surface de ces dernières ne cesse de se rétrécir à la défaveur d’une expansion urbaine anarchique qui n’épargne, dans son avancée imparable, aucune terre agricole ou espace vert. De nouveaux pâtés de maisons voient le jour, et le raccordement aux commodités essentielles et aux voies et réseaux divers se fait désirer, car cela demande des études et des budgets assez conséquents pour leur concrétisation. Cet état de fait se manifeste dans tous les quartiers de ce chef-lieu, habité par environ 10 000 habitants. Les carences et autres insuffisances sont le lot quotidien dans ces contrées agropastorales, à l’exemple du faubourg d’Arafou, situé sur le côté droit de la RN15 en allant vers Béjaïa, où il est enregistré des déficits criards. Les habitants de ce gros quartier, estimé à environ 2 500 âmes, sont aux prises avec des problèmes qui ne cessent de rendre leur quotidien de plus en plus difficile. Les habitants déplorent principalement l’état du chemin, en proie à l’usure, qui mène vers ce quartier. La chaussée a été éventrée pour les besoins d’un projet d’assainissement, sans que l’entreprise en charge des travaux ne procède à sa remise en état une fois les travaux de raccordement finalisés. Ces travaux ont bien entendu accéléré la dégradation de tronçon, qui se transforme en véritable bourbier à la tombée de la pluie. Dans le même contexte, les foyers dans ce faubourg sont assujettis au problème des chutes de tension électrique. Celles-ci perdurent depuis des années, surtout en périodes des grandes chaleurs ou grands froids, lors desquelles des pics de consommation sont inévitablement enregistrés. Les habitants ont saisi la SDC en lui faisant savoir qu’un terrain a été dégagé pour la construction d’un poste maçonné et qu’il n’est attendu, désormais, que sa réalisation. L’éclairage public enregistre aussi des insuffisances dans quelques endroits. L’eau potable est l’autre point noir dans ce quartier, où le débit sur les réseaux de distribution est faible quand aucune coupure ne survient. Au volet hygiène et santé publique, les résidents de ce villages se plaignent de la prolifération des dépotoirs et de la multiplication des chiens errants, qui remontent surtout de l’oued Sahel, qui passe à quelques centaines de mètres en aval de ce faubourg. Enfin, le transport scolaire fait défaut dans ce hameau excentré où «les élèves ne bénéficient pas de ce service qui leur revient de droit», notent, dépités, les habitants d’Arafou.

Y Samir.

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