L’heure est au bilan. Une réunion d’évaluation de la saison estivale a été organisée, avant-hier, au siège de la wilaya de Boumerdès. Des leçons tirées des manquements de cette édition seront retenues pour rattraper le retard et améliorer la prochaine saison de 2019, tels sont entre autres les objectifs de cette rencontre entre plusieurs directions de l’exécutif. Le phénomène de déversement des eaux usées dans la mer est le point noir de cette saison estivale qui s’est déroulée, selon le wali, dans des conditions acceptables. Intervenant après avoir entendu les directeurs de l’exécutif, notamment du tourisme, de la culture et de l’hydraulique, le wali de Boumerdès Madani Fouatih a insisté sur la prise en charge du problème de pollution des plages par les eaux usées et l’application de la loi contre ceux qui prétendent l’ignorer. L’Oued Corso a pollué grandement la plage de cette station balnéaire et il a fallu que l’entreprise Madi Plage intervienne pour nettoyer les lieux. Mais cela est insuffisant au vu de l’ampleur de la pollution. Il faut un grand collecteur d’eaux usées qui seront transmises à la station d’épuration pour être recyclées. A Boudouaou El Bahri, la localité qui a remporté le concours de la meilleure plage, Top Summer, l’Oued de Hlaymia déborde sur la mer avec un grand lot d’eaux usées menaçant ainsi l’équilibre écologique de l’espace marin. Les autorités locales ont employé sur place un engin de travaux public pour éviter son débordement. Mais cela s’avère inefficace. Un projet de réalisation d’une station d’épuration pour la région sur une parcelle de terrain de 7 hectares est bloqué depuis plusieurs années en raison de la nature agricole de terrain. Le directeur de l’hydraulique a affirmé que le projet sera réalisé une fois que les procédures administratives, notamment au niveau du ministère, achevées. Ce responsable a appelé, par ailleurs, à l’optimisation des stations d’épurations se trouvant sur le territoire de la wilaya afin de les rendre efficaces avant de mettre l’accent sur les promotions immobilières qui jettent leurs égouts sur l’Oued Tatareg au chef-lieu de wilaya, polluant ainsi le front de mer. Le P/APC d’Afir, Sofiane Oumellal qui s’est réjoui de la réussite de la saison estivale dans sa région clôturée par l’organisation d’une semaine culturelle et artistique, a plaidé pour l’octroi des autorisations d’exploitation des plages et autres concessions avant l’entame de la saison estivale pour mieux la préparer. Il a déploré, par ailleurs le manque de projets de blanche Algérie. Un élu de l’APC de Thénia a plaidé pour le partenariat Public-Privé et l’encouragement des investisseurs privés dans le secteur touristique pour répondre aux besoins d’estivants, notamment en matière d’accueil. Des insuffisances ont été également relevées en matière d’infrastructures routières où le projet de remise à niveau de la RN 24 accuse un grand retard ainsi que la prolifération du commerce informel sur ses accotements engendrant des embouteillages chroniques. A Boudouaou El Bahri, certaines plages sont dépourvues d’accès. Le wali de Boumerdès a insisté sur les opérations urgentes à entamer pour se préparer à la prochaine saison estivale. «Nous devons apprendre des leçons de cette saison pour mieux se préparer l’année prochaine. Ceux qui ont failli ne bénéficieront de rien quant aux concessions de plages. Nous tablons sur l’ouverture de près de 60 plages l’année prochaine», a-t-il déclaré avant de rappeler que tout le monde est interpellé et d’ajouter «nous encourageons les colonies de vacances pour les enfants issus du grand Sud. Ceux qui ont failli ne vont plus bénéficier de colonies dans nos écoles, car certains ont laissé derrière eux des situations catastrophiques à l’exemple de l’école de Hadj Ahmed où des chaises ont été cassées et des déchets abandonnés. Ces gens doivent répondre des dégâts qu’ils ont occasionnés à nos écoles».
Youcef. Z