Une quarantaine de foyers dans le village de Tajnant, à la périphérie nord de la ville de Bouira, ont toujours recours aux fosses septiques et au rejet de leurs eaux usées à ciel ouvert. Les habitants de cette localité affirment avoir demandé à plusieurs reprises aux autorités locales de se pencher sur leur cas, en vain. Ils ajoutent que leur cadre de vie est pitoyable. Une situation due essentiellement à l’absence d’assainissement, à la prolifération des ordures ménagères qui, faute de bacs et de bennes, jonchent le sol et les rues. Les eaux stagnantes et les eaux usées causent des désagréments aux riverains surtout en cette période hivernale. Ces citoyens viennent d’adresser une demande au maire de Bouira, pour solliciter la réalisation d’un réseau d’assainissement : «Le réseau d’assainissement principal n’est qu’à quelques mètres de notre bourgade. Il suffit d’installer les réseaux internes et les raccorder au réseau principal», disent les habitants du quartier. Pour se prendre en charge, les habitants ont eu recours aux fosses septiques pour recevoir les eaux usées. Mais cette solution s’avère coûteuse et risquée. «En hiver, les fosses septiques se remplissent rapidement avec les eaux pluviales. Chaque semaine, on est dans l’obligation de les nettoyer en louant des camions de vidange des fosses septiques. En été, les mauvaises odeurs envahissent tout le quartier», regrettent les habitants de ce village. Selon eux, même l’eau de la source qui alimente plusieurs foyers du village est polluée par les rejets d’assainissement. «Les analyses ont prouvé la contamination de l’eau », ont-ils souligné, pour dire l’urgence de raccorder ce village au réseau d’assainissement pourtant à proximité de leurs foyers.
Massinissa. A