A la découverte de majestueuses montagnes

Partager

Hier, les services de la conservation des forêts, accompagnés de bénévoles du mouvement associatif, se sont rendus au village Iâmaren, dans la commune rurale de Tamridjt, pour procéder à l’ouverture de pistes.

Béjaïa recèle de zones montagneuses extraordinaires et de vestiges écologiques, culturels et touristiques inestimables que le mouvement associatif ne cesse de faire connaître à travers l’organisation d’activités, en collaboration avec la conservation des forêts et une multitude d’autres partenaires.

Dans ce sens, la randonnée pédestre est l’une des activités prioritaires d’associations écologiques qui allient le sport et la nature. Les initiateurs de ces actions veulent faire aimer la randonnée pédestre aux citoyens et démontrer l’apport de la montagne et son impact positif sur l’environnement, d’une part, et inciter aux sports de montagne, d’autre part.

Mais il est avant tout question de préserver ce patrimoine naturel des divers dangers qui le guettent, parmi lesquels les feux de forêts. La deuxième édition de la Randonnée d’Anzar, qui a eu lieu la semaine dernière, a été d’ailleurs l’occasion de sensibiliser le grand public sur le fléau des incendies qui nuit au couvert végétal, surtout en période de sécheresse.

C’était aussi l’occasion de promouvoir la pratique des sports de montagne et valoriser la chaîne montagneuse des Babors. C’est à travers une série de ce genre d’activités que les richesses de Béjaïa ont été connues par la population. Les jeunes, organisés en associations, ont commencé par une visite au village Ihebachen, dans la commune de Kendira, dans le cadre des préparatifs de la 3e édition de la Fête du noyer.

L’action projette, selon les organisateurs, le développement durable en faveur des populations locales et l’enrichissement de l’économie nationale. Recensant les potentialités de la région, celle-ci, soutiennent les organisateurs, peut développer, comme jadis et mieux encore, une agriculture vivrière de montagne, comme l’arboriculture et les maraîchages, sachant qu’elle (région) compte déjà une forêt riche de par sa diversité arboricole, avec du frêne de diverses qualités, des chênes verts et autres espèces végétales.

La préservation des milieux naturels et culturels de la région reste, cependant, le souci de chaque jour. Notons que le village Ihebachen est situé dans la commune de Kendira, limitrophe de la wilaya de Sétif. Il possède des atouts considérables pour le développement du tourisme de montagne de par sa beauté naturelle. Les espaces verts et les ressources hydriques agrémentent le paysage floristique du patelin, dont les villageois pratiquent une agriculture familiale qui tient une place importante dans les coutumes des habitants, connus aussi pour leurs noyers, dont le bois est transformé en de jolis chefs-d’œuvre par les artisans. Le noyer est l’arbre emblématique de cette région. On le retrouve sur toute l’étendue de ce vaste territoire.

Après l’exode, l’appel de la terre

De l’autre côté de la wilaya, il y a les hauteurs de Melbou, limitrophes de Sétif et Jijel. Le village Iâmaren est un hameau situé sur la crête qui surplombe le village Laâlam, situé en aval. La bourgade, qui était pleine de vie dans un passé pas très lointain, a subi les affres de la décennie noire, qui l’a dépeuplée en livrant les vielles mesures aux mesures du temps. Pourtant, ce village est réputé pour ses nombreuses potentialités tant en agriculture, qu’en richesses hydriques et forestières.

«Une volonté appréciable existe chez les anciens habitants de ce village, qui souhaiteraient bénéficier des aides étatiques pour un retour aux sources. Pour cela, il faut procéder à la réhabilitation de la route menant au village et à la réfection du réseau électrique, en multipliant les aides à la construction rurale», fera remarquer Amar Rabhi, président d’une association.

Les potentialités en termes d’agriculture de montagne dans cette contrée enclavée sont importantes, surtout qu’il a été relevé l’existence d’activités de sauvegarde de produits du terroir qui ont été mises à l’honneur par des familles aux ambitions bien grandes. Le noyer d’Iâmaren est aussi très réputé dans la wilaya de Béjaïa, en plus de sa prune, son huile d’olive et sa figue sèche. Autant d’atouts qui pourraient faire sortir le patelin de l’anonymat, pour peu que le tourisme de montagne soit encouragé. «La promotion du tourisme en Algérie et dans la wilaya de Béjaïa est une priorité car il faut préparer l’après-pétrole.

Ce secteur peut être générateur de ressources importantes pour le pays. Il faut savoir, cependant, qu’il y a deux politiques touristiques : l’investissement de l’État dans le mouvement associatif pour le développement d’un tourisme solidaire de masse ouvert pour tous et l’investissement du privé pour un tourisme de marque», ajoutera notre interlocuteur. Durant la même semaine, les amoureux de la nature, qui ont participé à la randonnée pédestre «Anzar», se sont rendus à Aït Bouissi, un ensemble de villages ruraux relevant de la commune de Tizi N’Berber, dans la daïra d’Aokas.

Cela leur a permis de découvrir les facettes cachées de ces bourgades, qui regorgent de merveilles. Les randonneurs n’ont d’ailleurs pas manqué d’immortaliser ces instants en s’adonnant à des séances photos dans une nature éblouissante. C’est depuis la multiplication des randonnées que les citadins ont pu connaître l’arrière-pays de Béjaïa.

A Gana.

Partager