La pénurie d’eau perdure

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Le problème de l’eau potable du versant allant de Tachtiouine, passant par Ath Attella, Chérifi jusqu’a Ath Rahmoune, alimenté à partir des forages d’Oued Bougdoura, est loin d’être réglé. Même si la direction de l’hydraulique a retenu une entreprise pour poser la conduite entre les forages et la SR 1 sur une distance d’à peu près 1 800 mètres linéaires, et une autre entre la SR 2 et la SR 3, rien n’a été entièrement concrétisé jusqu’à présent. «L’ADE a lancé les travaux entre les forages et la SR1 depuis maintenant quatre mois, rien n’est encore terminé. C’est une opération à la traîne alors que la deuxième tranche allant de la SR2 à la SR3 n’est pas encore lancée. Durant cet été, à cause d’innombrables fuites, nous devions attendre vingt jours pour remplir chaque réservoir», nous dira un membre du comité de village de Tachtiouine. Et de préciser: « Il y a trois réservoirs qui alimentent les villages : à Tachtiouine au lieu-dit Tizi, à Chérifi et à Ath Rahmoune». Les habitants de ces villages ont recouru à l’achat de citernes à raison de 1500 dinars la citerne voire plus dans certains villages. «Nous interpellons encore une fois les responsables de l’hydraulique afin de demander à l’entreprise d’accélérer les travaux», soulignera le même représentant. Par ailleurs, ce dernier nous apprendra que l’hydraulique avait désigné un sous-traitant afin de réparer les fuites. Malheureusement, constatera-t-il, celui-ci ne répond pas à leur sollicitation. Il n’a pas les moyens nécessaires pour répondre à la forte demande, d’autant plus qu’il a affaire à un réseau entièrement vétuste. Par ailleurs, nous avons appris que pour le forage du village de Virou, qui devait alimenter quelques villages, les travaux sont en stand bye. «Pour alimenter le forage en électricité, une entreprise a été désignée. Cependant, celle-ci n’a pas encore lancé les travaux», nous apprendra une source proche du comité de village de Virou. «Un autre problème a surgi. Il s’agissait de réaliser une station de reprise pour alimenter le réservoir. C’est dire que ce projet n’est pas pour demain», conclura la même source. Avec tous ces aléas, la population de ce versant estimée à plus de quinze mille habitants est loin d’être alimentée convenablement en eau potable. Son espoir repose sur l’achèvement du projet du barrage de Souk N’Tletta. «Nous souhaitons qu’après la livraison du barrage, nous puissions bénéficier de son eau comme c’est le cas des autres communes de la daïra de Draâ El-Mizan et celles du versant sud de la wilaya bénéficiant du transfert de l’eau du barrage Koudiet Acerdoune de Bouira», sont les propos qui reviennent sur toutes les lèvres des habitants de la commune.

Amar Ouramdane

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