Craintes de MTH

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La pollution de l'environnement, notamment celle émanant des eaux usées, a atteint des proportions inquiétantes au chef-lieu communal de Boudjellil.

En effet, le réseau de l’assainissement au niveau de cette localité, peuplée par environ 6000 âmes, enregistre des insuffisances nécessitant urgemment des extensions. Comme ce village est parcouru par de multiples ravins plus ou moins profonds, ces derniers sont transformés en dépotoirs et collecteurs des eaux usées qui sont déversées par les habitants. Au fond des ravins, c’est le chaos indescriptible : des cloaques et des mares d’eaux usées coulent au milieu d’un touffu tissu végétal. A l’exemple des précipices qui traversent les quartiers Tighilt, Takindoucht et Avaliche, où les eaux des ménages y sont déversées quotidiennement créant une situation inquiétante et surtout faisant planer les redoutables MTH (maladies à transmission hydrique) sur les habitants. D’autant que le douloureux épisode du choléra, qui a touché le centre du pays, est encore présent dans les esprits des habitants de ce chef-lieu municipal. Ces eaux usées en plus de polluer l’environnement dégagent des odeurs pestilentielles sur plusieurs mètres à la ronde, et les riverains sont indisposés à longueur de journée. Autre fait grave : les eaux suintent même près des oliveraies qui longent ces ravins, en polluant les récoltes. Les eaux évacuées des quartiers habités coulent d’amont en aval pour finir leur course vers l’oued Assif Aâbbas du côté d’Ichikar, où il existe une méga-décharge sauvage laquelle s’étend sur plusieurs hectares. Ce problème d’évacuation des eaux usées via les précipices, a été soulevé maintes fois par les habitants, et aux dernières nouvelles, les autorités communales ont décidé de prendre en charge ce problème, et ce, au terme d’une réunion qui a regroupé récemment les associations du village et les autorités (la mairie de Boudjellil et la daïra de Tazmalt).

S. Y.

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