Dans une requête adressée au ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, la coordination des anciens éléments de la garde communale de la wilaya de Bouira réclame une prise en charge effective de ses revendications «légitimes».
En effet et après avoir observé la semaine dernière une action de protestation devant le siège de l’inspection générale de la wilaya de Bouira, les anciens gardes communaux viennent de saisir le ministre de l’Intérieur, à travers une lettre-ouverte, pour réclamer une revalorisation de la prime de départ à la retraite, ainsi que la réintégration des anciens éléments radiés de ce corps. Les signataires revendiquent également un accès aux soins au niveau des hôpitaux militaires, ainsi qu’un quota de logements sociaux et d’aides à l’habitat rural. Aussi, ils estiment que la pension accordée aux veuves et aux familles des anciens gardes communaux morts durant la lutte anti-terroriste est «dérisoire» et ne suffit plus pour subvenir aux besoins de ces familles : «Nos pensions de retraite ne dépassent pas les 24 000 DA/mois. Les pensions des veuves et des familles des martyrs de la garde communale sont aussi dérisoires et ne dépassent pas les 15 000 DA/mois. Beaucoup de nos collègues souffrent dans l’indifférence des autorités locales malgré nos grands sacrifices. Nous sommes confrontés à des problèmes de logements, d’emploi et d’accès aux soins. En effet, les éléments blessés durant les combats ne sont toujours pas pris en charge et n’ouvrent pas droit aux soins dans les hôpitaux militaires, qui disposent de moyens nécessaires», lit-on dans cette requête qui a également été adressée au wali de Bouira. À la fin du document, la coordination locale des gardes communaux a assuré que plusieurs actions de protestation seront menées, dès la semaine prochaine, et à travers plusieurs communes de la wilaya, pour réclamer la satisfaction de leurs revendications et le respect des engagements des pouvoirs publics, pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils réclament aussi une meilleure attention des responsables locaux, à leur tête le wali et le président de l’APW, à propos «des problèmes qu’ils endurent au quotidien à travers l’ensemble des communes de la wilaya», ont-ils conclu.
Oussama. K.

