Une gerbe d’avis sur les étals

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Bien qu’on dise que la langue de Molière est en recul dans notre pays, on découvre de jour en jour, à travers les villes et les villages de l’Algérie profonde, de jeunes écrivains en herbe en train de révolutionner la littérature algérienne d’expression française. Parmi ceux-ci Djamel Messaoudène, un jeune poète natif d’Ath Bouadou dans les montagnes du majestueux Djurdjura. Dans cet entretien, il revient sur son premier recueil de poèmes Une Gerbe d’Avis, paru aux éditions El Amel de Tizi-Ouzou, et fait part de ses autres projets.

La Dépêche de Kabylie : Qui est Djamel Messaoudène?

Djamel Messaoudène : Je suis né à Ath Bouadou dans les montagnes. C’est pourquoi, peut être, que vous allez découvrir que je suis étroitement lié à la nature. Je suis titulaire d’une licence en lettres françaises. J’ai commencé à composer des vers dès l’âge de quinze ans. J’ai édité un premier tome de recueil de poèmes «Une Gerbe d’Avis».

Justement, pourquoi ce titre ?

Il est révélateur de ce que j’ai écrit. C’est un ensemble d’avis sur la nature et aussi sur des thèmes sociaux. Ce sont des poèmes en prose assez longs. Peut-être, certains croiraient que ce sont de petites nouvelles. Bon, la poésie n’est pas comme la littérature, elle exige des mots convenablement choisis. C’est pourquoi en donnant mes avis sur les thèmes traités, je me suis accordé une certaine liberté au point où ces poèmes paraissent longs. Ils ne sont pas écrits en vers et ils sont traités en toute clarté.

Combien de sujets avez-vous traités dans cet ouvrage ?

Au total, il y a treize. Je citerai Le Printemps (la meilleure saison), l’Arbre (cet indispensable végétal), l’Eau (le liquide vital), l’Enfance (l’âge d’or), l’Éducation (le devoir parental), la Psychologie, la Religion, l’Algérie, l’Orpheline, la Compassion, le Voyage, le Conte, le Ramadan et enfin un grand hommage à la grand-mère.

Pourquoi ce choix ?

Il faut savoir que l’homme vit dans la nature. Or, les trois premiers éléments cités sont son entourage immédiat et sont impératifs pour sa survie. Et puis, il vit aussi au milieu d’une société. Les thèmes liés à la société aussi sont assez importants telle par exemple la religion. Et j’ai aussi fait une analyse avec des mots clairs de la situation sociopolitique de mon pays. En tout cas, ce sont les sentiments qui dominent dans mon écriture.

Avez-vous d’autres projets ?

Prochainement, ce sera la parution du deuxième tome de celui-ci. Il est déjà prêt. D’autres thèmes seront analysés de la même manière et avec le même style sans déroger à ma règle qui repose sur des mots clairs, simples et touchants. Un autre recueil beaucoup plus sentimental est en vue. Il est intitulé «La Voix des Pleurs», c’est de la tristesse sentimentale.

Pour un début, pas de problèmes avec les éditeurs ?

C’est vrai que ce n’est pas aussi facile que le croiraient certains, surtout quand il s’agit de poésie. Les éditeurs craignent ce genre littéraire. En tout cas, j’édite à compte d’auteur.

Quels écrivains vous inspirent le plus ?

J’admire beaucoup Jean Jacques Rousseau. Je suis aussi influencé par Lamartine, Paul Verlaine et Baudelaire. Pour moi, ce sont les vrais classiques de la littérature française.

On vous laisse le soin de conclure…

Tout d’abord, je vous remercie de m’avoir ouvert vos colonnes pour présenter mon recueil. Puis, je remercie tous les lecteurs qui m’encouragent à écrire et à suivre ce style d’écriture.

Entretien réalisé par Amar Ouramdane

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