Parmi les insuffisances auxquelles fait face la population d’Aïn El Hammam, l’absence d’un marché couvert pour la ville n’est pas des moindres. Pour une ville, chef-lieu de daïra, de surcroît, ce genre d’infrastructure est indispensable pour permettre à la population de s’approvisionner quotidiennement en produits frais, contrôlés et à l’abri des intempéries. Ce qui changerait les habitants des étals de fruits et légumes exposés à tous vents. L’espace devant accueillir le projet s’il venait à être inscrit existe. En effet, l’actuelle aire du marché hebdomadaire est tout indiquée pour devenir un marché couvert. Elle est l’unique assiette spacieuse que possède la ville d’Aïn El Hammam. Pour contourner les réticences pour des constructions en dur au niveau de cette zone dite «zone rouge», l’APC avait proposé, il y a deux ans, la construction d’un marché couvert en structure métallique légère qui ne devrait pas, selon nos sources, avoir d’effet sur la stabilité du sol. Le projet est demeuré sans suite. Les études du laboratoire français dont nous ne connaissons pas encore les résultats, avaient désigné cette partie de la ville comme inconstructible. Mais rien de plus. Les conclusions ou d’éventuelles recommandations, si recommandations il y a, quant à l’utilisation de ce secteur, n’ont pas été rendues publiques. A moins qu’elles moisissent dans des tiroirs d’un quelconque service de la wilaya. Pour le moment, elles servent d’alibi pour bloquer tout projet de construction étatique ou privé, au centre-ville. Rappelons que dans les années 1970, un marché couvert en construction avait été abandonné avant la fin du chantier après avoir englouti des centaines de millions. Le terrain qui n’avait pas supporté les poids du béton avait alors donné des signes d’instabilité et des fissures avaient commencé à apparaître dans la structure. On s’était, à l’époque, rendu compte, un peu tard, que le terrain d’assiette était instable. Devenue menaçante, la bâtisse qui ne cessait de glisser, a été réduite à néant. Auparavant, une structure métallique abritant des étals de bouchers, vestige de la colonisation française, avait été démolie pour laisser place au béton dont on connait maintenant le sort. Pourtant, avec un marché couvert, comme en possèdent la plupart des villes, Aïn El Hammam résoudrait les nombreux problèmes que les autorités ont du mal à gérer tel le stationnement ou encore les étalages qui squattent les trottoirs et l’asphalte, créant des embouteillages à n’en plus finir. Qu’un bureau d’études soit désigné pour réexaminer le terrain et proposer la meilleure façon de gérer cet espace.
A.O.T.
