À l’instar de beaucoup d’autres communes de Bouira, Chorfa a enregistré un formidable engouement pour la formule de l’habitat rural. En effet, durant les derniers quinquennats, des centaines d’unités ont été attribués à cette commune et des centaines d’habitants ont pu bénéficier des aides de l’État. A Chokrane, Toghza, Tougi, Falki, Tiksiridene et Aharidh pour ne citer que ces localités de Chorfa, des centaines d’habitations édifiées dans le cadre des aides à l’habitat rural sont visibles sur les abords de la route. Cette formule continue de susciter encore de nos jours l’engouement des habitants de la commune. La demande demeure toujours forte sur ce segment de l’habitat. Selon le maire de Chorfa, Dai Chemlal, ses services comptabilisent actuellement près 674 demandes. Cependant l’édile communal avoue que cette demande dépasse très largement l’offre en logements. A ce sujet, notre interlocuteur indique que ces dernières années, et contexte économique oblige, les quotas alloués à la commune ont été drastiquement réduits. Ainsi et selon lui, à la fin 2017, l’APC s’est vue attribuer un petit quota de 25 aides. En 2018, deux autres quotas de 80 et 10 unités ont été accordés à sa commune. Mais ces quotas sont largement insuffisants pour absorber toute la demande exprimée. Le maire dit que cette situation n’est pas confortable et ses services tentent tant bien que mal de la gérer. Selon lui, l’APC est en train de cibler les cas les plus urgents, qui sont vraiment dans le besoin, lors de l’attribution de ces aides. «Avant toute attribution, nous privilégions en priorité les personnes en difficulté et dont le besoin d’un toit presse. Ceux occupant des habitations précaires sont parmi ces cas», confie le maire. Ce dernier souhaite que les quotas alloués à la commune soient revus à la hausse et ce, pour répondre à toute la demande exprimée d’autant que les programmes du logement social sont rares dans sa municipalité, en raison du manque du foncier.
Djamel M.