Enclavement total au sud de la commune

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Les localités du sud-est de la commune d’Ahnif, continuent de broyer du noir, au vu d’une situation peu reluisante caractérisée par la dégradation du cadre de vie des habitants qui ne voient pas venir le développement tant attendu. En effet, une litanie de problèmes affecte toujours cette région charnière enclavée et « poussée jusque dans ses derniers retranchements ». Le sempiternel problème de la pénurie de l’eau potable perdure encore avec des coupures intempestives sur les réseaux de distribution pouvant durer plusieurs jours. L’alimentation en eau potable demeure toujours la hantise des habitants des villages formant cette région sud d’Ahnif. Dans cette partie de la commune, les villageois sont alimentés à partir du captage de Tamelhat. Mais cela reste insuffisant pour satisfaire les besoins sans cesse grandissants en eau. Pour combler le déficit en eau, les citoyens de ces villages recourent aux citernes tractées qu’ils paient rubis sur ongle. Le souhait des villageois c’est de voir un jour l’eau du barrage de Tilesdit couler dans leurs robinets au même titre que les autres localités de la commune. Il faut signaler que la partie nord d’Ahnif est actuellement alimentée à partir des transferts en eau de ce barrage. Un barrage qui alimente depuis quelques années plusieurs communes de l’est de la wilaya de Bouira. Le gaz de ville n’est pas encore fonctionnel et l’acheminement du réseau de cette énergie fossile vers les différents villages piétine encore. «Il est fort à parier que le prochain hiver nous allons le passer sans le gaz de ville», tempête un habitant de Tikesraï. Le sud de la commune est connu pour son climat rude. Pis encore, au niveau des villages, se procurer une bonbonne de gaz surtout en hiver devient compliqué. Parfois le gaz butane est introuvable. Situation qui accentue la souffrance des populations. L’aménagement urbain n’est pas mieux loti, non plus, puisqu’il y a des carences flagrantes dans presque toutes les bourgades rurales de cette municipalité qui peine à s’amarrer au « port » du développement. Plusieurs villages pâtissent des carences en matière d’aménagement urbain, comme les chemins qui desservent ces localités, les ruelles qui ne sont pas bitumées à l’instar de celles d’Ighil Nath Ameur, Ighil Naït Rayou, Bourelmal et autres. Les dernières pluies qui se sont abattues sur la région ont provoqué de véritables bourbiers dans cette région rendant la circulation tant des automobiles que des piétons laborieuse et même exécrable. Il y a également l’éclairage public qui manque cruellement dans certains villages, qui dès la tombée de la nuit, se retrouvent plongés dans le noir. Cette situation provoque aussi une angoisse sans pareille à cause de l’isolement et de l’insécurité ambiante. Le volet assainissement est également à mettre dans toute cette ribambelle de déficits qui rendent la vie dure aux habitants. Des villages, comme Ighzer Oumeziav, Bourelmal…enregistrent des manques flagrants en assainissement. Ces localités nécessitent des extensions de ce réseau. Le chômage endémique est aussi un problème crucial dans cette région, où les jeunes « vivotent » de petits métiers en attendant peut-être des lendemains meilleurs même si à Tamellaht l’on ne se fait pas trop d’illusions, car la région manque cruellement en investissement même si elle recèle des gisements miniers non négligeables.

Y. S.

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