Sortie ratée pour les Verts

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Les Verts se sont inclinés, hier, à Cotonou par 1 but à 0 face à leurs homologues béninois pour le compte de la 4e journée des éliminatoires de la CAN-2019.

Avec cette défaite, la sélection algérienne, qui se voit rejoindre à la première place du groupe D par le Bénin avec 7 points, est certes toujours en course pour la qualification à la phase finale de la CAN-2019, mais les hommes de Belmadi doivent au moins gagner un de leurs deux derniers matchs s’ils ne veulent pas rater le voyage au Cameroun le mois de juin prochain. Hier, les Verts, qui ont évolué dans des conditions difficiles avec une pelouse dans un état lamentable et un fort taux d’humidité, ont été carrément hors sujet durant toute la rencontre face à une équipe du Bénin qui a réussi l’exploit de s’offrir un succès historique face aux Algériens en dix rencontres jouées. En optant pour un changement radical dans son effectif par rapport au onze qui avait remporté le match aller quatre jours auparavant à Blida face à ce même adversaire, avec l’incorporation de Mandi à la place de Attal en défense, de Guedioura et Feghouli au milieu à la place de Taider et Benzia et de celle de Belfodil au lieu de Bounedjah en attaque, Djamel Belmadi n’a pas vraiment réussi dans son choix, puisqu’ au final les Verts ont perdu et le match et la manière de jouer. La première mi-temps a vu les Béninois archi-dominateurs avec une meilleure organisation sur le terrain et une multitude d’actions offensives, dont une a été fatale pour le gardien des Verts, M’Bolhi, qui s’est incliné à la 17e minute sur une réalisation signé Almeida. Bien servi par le maître à jouer et capitaine des Écureuils, Sessegnon, qui a réussi à dribler Ghezzal et Bensebaini d’une feinte magique avant de mettre son attaquant dans une position idéale pour inscrire l’unique but du match. Alors que tout le monde s’attendait à une réaction des Algériens, ce sont finalement les Béninois qui continuèrent à dominer les débats notamment en milieu de terrain où Guedioura et Benatleb ont pratiquement perdu tous leurs duels face à des Béninois qui avaient la maitrise totale du jeu et qui auraient même pu ajouter d’autres buts si leurs attaquants avaient fait preuve de sang froid devant une défense algérienne complètement dépassée mis à part le latéral gauche Farès qui avait sorti un match plein en annihilant plusieurs actions dangereuses des Béninois. En deuxième mi-temps et malgré les changements opérés par Belmadi avec l’incorporation de Bounedjah à la place de Ghezzal et surtout leur supériorité numérique depuis la 54e minute suite à l’exclusion par l’arbitre du meneur de jeu du Bénin, Sessegnon, les Algériens n’ont pas réussi pour autant à renverser le match en leur faveur. Bien au contraire, ce sont encore une fois les locaux qui ont continué à poser le pied sur le ballon et surtout à aller inquiéter le gardien M’Bolhi qui a failli voir à nouveau ses filets trembler comme sur cette action à la 78’ où le gardien des Verts a dû sortir une belle parade pour capter le tir de l’attaquant Dossu. Jouant le chrono, les Béninois, qui ont opté pour les contre-attaques ont pris le dessus sur les Algériens qui, au lieu de jouer des passes courtes, se sont mis à balancer de longues balles, au grand bonheur des défenseurs du Bénin qui n’ont trouvé aucune peine pour préserver leur acquis dans une rencontre où leur victoire était amplement méritée. Il faut dire que les Verts, qui espéraient enchaîner sur leur série de deux matchs sans défaites sous l’ère Belmadi, un nul en Gambie (1-1) le mois d’octobre dernier et une victoire à Blida (2-1) il y a cinq jours à Blida, ont fini par gâcher l’espoir né chez les supporters en laissant des plumes hier face à une sélection du Bénin qui n’a jamais atteint une phase finale de la CAN. C’est pour dire qu’au vu de la piètre prestation de notre sélection nationale hier à Cotonou, il est évident qu’un immense chantier attend le nouveau sélectionneur Djamel Belmadi.

Ali Chebli

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