La Dépêche de Kabylie : M. le maire, vous avez parlé lors de votre campagne électorale de “démocratie participative”. Qu’avez-vous fait depuis votre accession au poste de P/APC pour concrétiser ce slogan ?ll Ramoul Mouloud : Eh bien ! En faisant tout simplement participer la société civile à toute initiative entreprise par la commune. Des réunions de travail ont été organisées avec les comités de villages. Dans tous les villages où des projets sont en cours de réalisation, cela se fait toujours en concertation avec les comités de village. Enfin, on travaille en étroite collaboration avec les citoyens. Et nous avons même, suite aux réclamations des comités, fait du jeudi une journée de réception pour éviter les journées ouvrables et là, nous sommes peut-être la seule commune à l’avoir fait.
Cela fait plusieurs mois que vous êtes à la tête de l’APC. Quels sont les projets notables que vous avez réalisés ?ll Pour les projets, nous avons réalisé certains et démarré d’autres. Nous avons réalisé, entre autres, une piste agricole reliant Tasga (Tizi), un abribus, dix-sept ouvrages busés, et nous avons raccordé le CEM Ikedjane au réseau d’AEP. Toujours dans le domaine d’AEP, nous sommes intervenus pour régler les problèmes rencontrés par Hammam Hillal et Tifra. On est en train de mener à son terme l’électrification de Lamrabaâ et Bouhamed (Tifra) et dans ce domaine, nous avons déjà raccordé les logements évolutifs de Flih à l’énergie électrique. Enfin, nous sommes toujours sur le terrain, à lancer quelques projets, comme on vient de le faire cette semaine pour la rénovation de Hammam Tifra avec ses toilettes publiques.
La polyclinique et la station thermale sont au centre des débats des citoyens. Quels sont vos projets pour ces deux structures ?ll Concernant la polyclinique, une réunion est prévue prochainement avec les responsables du secteur, élargie aux comités de village, pour trouver une solution définitive, qui sera en faveur de la population. Pour la station thermale, une délibération prise à la majorité a jugé que pour la rentabiliser et la moderniser, il faudrait la louer. Une locution aux enchères publiques sera lancée après approbation de ladite délibération.
La situation hydraulique de la commune préoccupe plus d’un. Vétusté des canalisations, anarchie dans la distribution, rareté de l’eau parfois…ll Mis à part le village Tifra, d’où l’on reçoit régulièrement des doléances, aucun autre village de la commune ne souffre du problème. Concernant Tifra, le problème se pose d’abord dans le réseau où presque chaque maison possède une vanne, ensuite dans la distribution où les préposés à ce travail font preuve parfois de partialité. Certains, m’a-t-on dit, ont de l’eau quotidiennement, alors que d’autres, ils faut qu’ils prennent leur mal en patience. Mais nous allons y remédier en mettant chacun devant ses responsabilités. A ce propos, ce secteur sera normalement pris en charge par l’EDEMIA.
Tous les secteurs d’activités sont presque en souffrance : routes, électricité, agriculture, culture… Quels sont vos projets à court terme dans ces secteurs ?ll Dans tous les domaines, nous avons des priorités que nous tenons à prendre rapidement en charge. Pour les routes, nous avons à bitumer la piste reliant Sillal et El Kalaâ Bwedda (2,5 km) ; nous allons réparer les sections dégradées du CV014 et de la piste Anou (Tifra) ; nous allons aussi aménager et revêtir la route Izoughlamène avec drainage des eaux pluviales (2 km) ; nous allons encore revêtir une partie du CV02 vers Laâzib (400 m linéaires).Dans le secteur agricole, nous allons procéder à l’ouverture de plusieurs pistes agricoles ; nous distribuons des arbres fruitiers ; nous faisons des campagnes de sensibilisation pour la protection de l’environnement, etc.Pour l’électricité, comme certains réseaux datent de Mathusalem et constituent un danger très sérieux pour les citoyens, nous allons tout mettre en œuvre pour refaire ces lignes torsadées. Pour la culture, nous pensons ouvrir une bibliothèque au Centre culturel (Assaml) et louer aux enchères publiques la cafétéria qui s’y trouve, nous allons y aménager une aire de jeux… D’autre part, nous attendons la réponse de la DE pour la transformation de l’école primaire M’zid en Maison de jeunes…
Pour le chômage et la sécurité ?ll Nous pensons absorber une partie du chômage avec les travaux du développement du massif forestier et surtout avec l’opération “Algérie-Blanche”. La sécurité, c’est l’affaire de tous. Les comités de village sont conscients de la sensibilité de cette question et ne badinent pas avec cela. L’arrestation des voleurs de bétail dernièrement par nos citoyens est une preuve que tout le monde est vigilant.
Entretien réalisé par Boualem B.