La mise en œuvre du programme d’aide à l’habitat rural dans le cadre du dispositif de développement rural au niveau de la daira de Kherrata a permis d’enregistrer 362 bénéficiaires pour Kherrata et 222 pour celle de Draâ El Gaid, un nombre insuffisant, eu égard aux besoins importants de la population des localités rurales vu les conditions précaires de beaucoup d’habitations dans ces zones.Si l’objectif de ce programme s’articule autour de la stabilisation des populations rurales, la revitalisation des espaces agricoles et ruraux, le retour des populations ayant fui les agglomérations isolées ou touchées par l’insécurité, qui s’inscrit en outre dans le cadre de la consolidation et la complémentarité du Plan national de développement agricole, par la prise en charge concrète et efficace des principales préoccupations du monde rural, il n’en demeure pas moins que des contraintes sont rencontrées par certains bénéficiaires de ces aides qui ne disposent pas des moyens financiers suffisants pour débuter les travaux à leur charge, et dont l’octroi de l’aide accordée par l’Etat est tributaire de l’état d’avancement des travaux constatés par des attestations délivrées par les services techniques compétents.Quant à la formule ayant trait à faire appel aux crédits bancaires, elle ne semble pas intéresser les bénéficiaires pour des considérations bien connues. Bien que ces aides soient destinées aux personnes ayant des revenus moyens, il est souhaitable que les autorités compétentes accordent des assouplissements en faveur des bénéficiaires, et élargir cette opération aux couches sociales rurales les plus défavorisées qui sont nombreuses à travers les communes de Kherrata et Draâ El Gaid, en reprenant, pourquoi pas, l’ancienne formule de l’auto-construction, afin de toucher l’ensemble des cas nécessiteux.
Slimane Zidane
