Hausse du prix de la pomme de terre

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Ces derniers temps, à Larbâa Nath Irathen, le sujet de discussion au niveau des cafés et des places publiques ne tourne qu’autour de la pomme de terre, notamment, son prix qui dépasse tout entendement, au grand dam des consommateurs. Les ménages risquent en effet de devoir s’en passer, au moins le temps que son prix revienne à la normale. Depuis quelques temps déjà les citoyens étaient surpris de voir s’afficher les prix de la pomme de terre, au niveau du marché de la localité. Cette dernière dépasse largement les 55 DA le Kilo. La plupart des clients rebroussent chemin, bredouilles, et les «efforts» de réduction de la part des vendeurs ne suffisent pas à convaincre les clients qui y voient une spoliation orchestrée. Trop chère pour nombre de pères de familles, notamment pour les petites bourses. Un adolescent croisé à l’entrée du marché, apparemment peu habitué à faire le marché, et voulant probablement faire la surprise à ses parents en rentrant avec des emplettes payées de l’argent qu’il a quelque part gagné lui-même, n’arrêtait pas de siffler d’étonnement. «Il faut une planche à billets pour vivre dans ce pays. La pomme de terre se vend au prix auquel devrait être vendue la pomme tout court», disait ce jeune homme visiblement très drôle. En l’approchant, ce dernier dira : « Ce n’est que maintenant que je comprends pourquoi mon père ne lâche même pas une pièce de 5 DA, et aussi pourquoi il donnait souvent l’impression de vivre sur la lune, surtout après le 20 du mois. Mais ces commerçants croient apparemment qu’il nous suffit de nous courber pour ramasser l’argent ! Je me demande aussi si les gens de la radio et de la télévision ne sont pas payés pour nous mentir, sauf si ce n’est pas de ce pays qu’ils nous parlent. Pauvre de nous, je croyais qu’on vivait au paradis», ajoute encore cet agréable jeune homme qu’on voudrait écouter à longueur de journée. La pomme de terre est disponible et même en abondance, mais son prix joue au yoyo, il est donc très légitime que le citoyen se pose toutes ces questions.

Youcef Ziad

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