Un spectacle de taille, de la dramaturgie française, sera présenté jeudi 13 avril de l’année en cours au Théâtre national d’Alger.La pièce théâtrale « Le cri d’Antigone » d’une heure quarante-cinq minutes, est une adaptée et mise en scène par Géraldine Bénichau d’après le texte « Œdipe sur la route et Antigone », de Henry Bauchau.Cette œuvre témoigne, selon l’auteur, la stridence d’un cri révolté qui dénonce l’injustice de l’Homme. Henry Bauchau dira dans un de ses écrits : « Le cri d’Antigone est celui de notre misère, de notre pauvreté essentielle, de l’écrasement des faibles qui déborde, qui se transforme en espérance et engendre l’action. Ce cri ne peut se déployer seulement dans la réalité, il est trop violent pour cela, il doit trouver l’espace où le réel et l’imaginaire se confonde pour s’exprimer, en paroles en chant en musique et en danses. C’est cet espace que la mort d’Antigone doit faire apparaître ».Cette tragédie retrace la vie d’une jeune fille, à la fleur de l’âge qui voit son père mourir et l’appeler pour lui dire « attends-moi ». Sa vie devient funèbre quand elle est obligée de vivre avec celui qui a tué son être le plus cher, le roi qui épouse sa mère et devient le maître de leur demeure. Henry Bauchau, ce Belge de 84 ans qui vit à Paris, a écrit ce texte durant huit années, selon le document du Centre culturel français. Cet homme de culture, qui a travaillé, longtemps dans le domaine du droit, de l’édition et de l’enseignement, est l’auteur de nombreux textes théâtraux.Géraldine, âgée de 32 ans, a fait pour sa part des études en philosophie ainsi qu’en théâtre. Elle a travaillé sur de nombreux textes de dramaturgie dont celui de l’Odyssée d’Homère. Sur les planches du TNA, la jeune créatrice racontera l’histoire de ce cri, qu’elle adapte, à travers les paroles, chants, musique et danses. Elle sera accompagnée de Céline Arnaud, Magali Bonat, Sylvain Boll-Reddat, Salah Gaoua et tant d’autres. La scénographie sera administrée par Anouk Dell’Aiera. La conception des costumes est assurée par Cécile Léna et réalisée par Florence Gil.
Fazila Boulahbal