“Je ne pirate pas les maîtres, je leur rends hommage”

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l Depuis qu’il s’est lancé dans la reprise de certains tubes des grands maîtres de la chanson kabyle, Si Lekhel est devenu en l’espace de quelques années, un maestro dans ce créneau. Un créneau qui se veut selon ce jeune chanteur comme un hommage à tous ses idoles, dont entre autres Youcef Abedjaoui, Lounès Kheloui, Lounès Matoub, Arezki Oultache, Fahem, Salem Saoudi et non comme une piraterie. “J’ai pris le soin de déclarer tous ces noms à l’ONDA, et puis, ils figurent tous dans mes produits !”, dira-t-il, pour répondre à ceux qui lui reprochent de reprendre les chansons des autres au lieu de produire lui-même. Sur ce volet, Si Lekhel se dit chanter tout haut, ce que les autres chanteurs chantent, en catimini. “Il n’y pas un artiste qui n’a pas chanté les chansons de tous ces géants de la chanson kabyle ; en les reproduisant dans mes K7, c’est ma manière à moi de leur rendre un vibrant hommage”.A son actif, déjà, pas moins de cinq albums, ce jeune chanteur, natif de Maâtkas au look de play-boy, se définit comme un déterreur de ces tubes que la plupart des jeunes ne connaissent pas, en ce sens qu’il a titré tout son travail de “Ageruj intxatsun”, autrement dit le trésor omis.Pour l’heure, Si Lekhel préfère plutôt parler de son nouvel album fin prêt chez les éditions Gouraya Music, “il sera sur le marché très bientôt”, affirmera l’artiste.En insistant, Si Lekhel ne dira pas plus.“En tout cas avant la fin de ce mois d’avril !”, a-t-il rajouté. Intitulé “Hulfegh”, l’album en question est composé de 08 chansons dont une reprise de l’autre figure de prouede la chanson kabyle des années 60, en l’occurrence, Moh Said Oubelaid.“Tuzma” (remise en cause), “Vghigh amehedradh” (confidences), “hulfegh” (sentiments), “Lekhyel” (Silhouette)… sont entre autres les nouvelles chansons qui figureront dans cette 6e cassette du chanteur.Concernant ses projets, Si Lekhel est plutôt taciturne en se limitant juste à nous confier qu’il compte éditer deux VCD, en plus de sa disponibilité à répondre à toutes les sollicitations d’où qu’elles viennent. “J’ai toujours répondu présent aux associations, aux organisateurs de spectacles et pour le moment, je ne compte nullement déroger à cette règle !”. Avis donc, aux innombrables fans de l’artiste dont l’aura a pu dépasser maintenant la Kabylie depuis que ses clips sont diffusés régulièrement sur BRTV. Par ailleurs, notre jeune chanteur n’a pas manqué de cacher son indignation devant cette indifférence qui frappe de plein fouet les jeunes artistes particulièrement kabyles, non par le public mais par les autorités culturelles qui préfèrent, plutôt, ceux qui courent derrière les salons de l’ENTV pour faire l’éloge du palais. “No comment !”

Idir Lounès

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