Les violents orages de l'automne à l'origine de spectaculaires crues ont sensiblement dégradé la totalité des routes goudronnées de la région de M’chedallah.
Aucune de ces importantes infrastructures routières n’est épargnée. Il n’en demeure pas moins que celles qui ont le plus souffert sont celles réalisées en haute montagne telles que la RN30 allant de M’chedallah au col de Tizi N’koulal, la RN 15 entre Chorfa et le col de Tirourda et la totalité des routes secondaires telles que les chemins communaux (CC) et les chemins de wilaya (CW). La cause de ces effrayantes dégradations est le manque d’entretien, l’obstruction des fossés de drainage, de dalots et petits ponts. Aussi quel que soit le chemin emprunté aux quatre coins de la daïra de M’chedallah, c’est le même cauchemardesque décor qui vous accueille sur son itinéraire, avec des coulées de boues, de gravats parsemés par les débordements directement sur la chaussée, constituant un danger immédiat pour la circulation routière. Là où l’eau a débordé, ce sont de véritables obstacles qui se sont formés et à des endroits insoupçonnés, au détour d’un grand virage, sur la courbe ou le creux d’un grand tournant. A cela s’ajoute les chutes de pierres là où la route est surplombée par des falaises. L’autre danger qui surviendra sans aucun doute à moyen ou à long terme est celui de l’érosion qui provoque des poches vides sous le goudron. Un état de fait qui constitue un véritable piège bien camouflé et invisible à partir de la route. Ces multiples dégradations prendront de l’ampleur avec l’arrivée de l’hiver et les importantes chutes de neige. Certes que la subdivision des travaux publics (STP) de M’chedallah a mobilisé ses équipes qui interviennent en divers endroits, mais elle a favorisé les tronçons des routes à proximité du chef-lieu de daïra et ceux des communes où des visites de hauts responsables sont susceptibles d’être programmées. Quant aux autres communes concernées aussi par le sort de ces routes, notamment les chemins communaux, la prise en charge de ces dangereuses dégradations ne semblent pas inquiéter grand monde. Priorité est accordée aux avaloirs et autres caniveaux à l’intérieur et la périphérie des chefs-lieux de commune. Les pistes forestières qui sont d’une inestimable utilité ne sont pas non plus épargnées par ces dégradations, et ce, à cause toujours de l’obstruction et de la détérioration du système de drainage. Il y a lieu de signaler que ces pistes servent aussi pour l’agriculture notamment durant la campagne de ramassage d’olives pour le transport des récoltes à l’aide de tracteurs agricoles ou de bêtes de sommes. Il faut préciser que ces pistes traversent les terrains agricoles dans tous les sens et au niveau de tous les villages de la région. Malheureusement, et faute d’entretien, la plupart d’entre-elles sont impraticables à l’heure actuelle alors que l’on est à quelques jours du lancement de la campagne oléicole.
Oulaid Soualah