La chute brusque des températures tout comme les pluies abondantes de ces derniers jours n’ont pas manqué d’avoir une influence sur le comportement des habitants des régions montagneuses où le fidèle parapluie est plus que jamais de mise. Même s’il ne fait pas excessivement froid, on sent que l’hiver sera au rendez plus tôt que d’habitude cette année. Dans les foyers, les radiateurs à gaz reprennent du service pour faire face aux températures qui ne cessent de baisser. On aperçoit même au loin de la fumée s’échapper des cheminées des maisons où l’on continue à se chauffer au bois et au mazout. Mais ce ne sont que des cas rares depuis deux ans maintenant, avec l’arrivée du gaz naturel. Ce qui n’empêche pas certains pères de familles de s’approvisionner en gaz butane. « Il y a encore certains foyers qui ne sont pas alimentés en gaz de ville», nous rapporte un villageois. Les chemises ou t-shirts à manches courtes, les sandales… sont remisés au placard laissant (déjà !) place aux vestes et aux chaussures montantes. On se remet également à suivre fréquemment les bulletins météorologiques avant d’établir son programme du lendemain. En ville, les cafetiers suivent le temps et rentrent les tables installées sur les terrasses. Ceux qui avaient démonté la porte d’entrée pendant l’été, pour mieux aérer leur local, l’ont remise à sa place pour, cette fois, réchauffer les clients à l’intérieur du local. Les pluies abondantes, remplissant les oueds et permettant à la nappe phréatique de se reconstituer, sont diversement appréciées. Même si elles permettent à l’herbe et aux plantes de pousser, elles ne font pas que des heureux. Elles gênent considérablement ceux qui travaillent dehors. à commencer par les journaliers des chantiers ouverts à l’extérieur, tels les maçons et leurs manœuvres qui sont contraints de remplir les cafés, en attendant de meilleurs jours. Les bêtes ne sortent pas et les travaux de jardinage sont reportés à plus tard alors que normalement on a déjà semé. « Difficile de dire que la pluie nous gêne. C’est un don de Dieu qui sait ce qui est bon pour nous», commente un agriculteur qui ne quitte pas le café, de toute la journée. Il rappelle que cette année tout ce qu’on plantera poussera de fort belle manière. «Pour aller aux champs, on attendra», ajoute t-il.
A.O.T.
