La cité oubliée

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Les habitants d’Aïn Skhoun n’ont de cesse de décrier leurs conditions de vie. Selon un habitant de ce gros bourg, situé à quelques encablures du campus universitaire de Targa-Ouzemmour, sur la route d’Ighil-Oujilvane, leur quotidien est en butte à plusieurs carences, et pas des moindres. Selon lui, ce hameau n’a ni réseau d’assainissement, ni réseau d’AEP, ni électricité, ni gaz de ville… La grande majorité des habitations se rabattent sur les fosses septiques avec tous les risques de MTH qu’ils encourent. Concernant l’eau potable, la commune de Béjaïa ravitaille Aïn Skhoun deux fois semaine par le moyen de camions citernes. Les habitants n’ont droit qu’à sept minutes chacun pour remplir leurs jerricans. «Pour s’éclairer la nuit, déclare un autre habitant, on se sert de bougies, comme du temps de la colonisation». Faute d’électricité, ils n’ont donc ni télévision, ni réfrigérateurs, ni tout autre appareil indispensable à un cadre de vie correct fonctionnant avec l’énergie électrique. Ces manques, ils diront les avoir signalés à plusieurs reprises aux services concernés par le biais d’écrits, mais aussi de sit-in devant les sièges de l’APC et de la wilaya. «À chaque fois que nous organisons une action, nous obtenons des promesses quant à la prise en charge de nos doléances, et nous rentrons réconfortés chez nous», déclare un troisième habitant, ajoutant : «Mais des mois, voire des années, passent sans que personne ne s’inquiète de notre sort. C’est à croire que notre cité est vraiment oubliée des autorités». Reconnaissant la légitimité des revendications citées, le vice-président à l’APC de Béjaïa, chargé de l’aménagement, assurera que «le raccordement d’Aïn Skhoun au réseau d’assainissement est la priorité des services de la municipalité». Il a promis que cette doléance sera prise en charge dans de meilleurs délais. À propos de l’électrification des habitations, le même responsable a fait savoir que la municipalité a dégagé, à cet effet, un montant sur son budget 2017. Une cagnotte, a-t-il précisé, couvrant la moitié du devis établi par les services de la SDE de Béjaïa, invitant au passage les représentants dudit bourg à se rapprocher encore des élus locaux pour faire part de leurs doléances, restées jusqu’à maintenant insatisfaites.

B Mouhoub.

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