Dans la commune rurale de M’Kira, les premières opérations de raccordement au réseau du gaz naturel remontent à 2007.
Plus de dix ans après, de nombreux villages ne disposent toujours pas de cette commodité, dont la nécessite ne se discute plus. Certes, des entreprises sont sur le terrain dans plus de la moitié des villages, mais celle-ci patinent, quand elles ne sont pas défaillantes. «Notre village est l’un des plus importants de la commune. Le projet de distribution est lancé depuis plus de deux ans. Mais, on ne voit rien venir. Les travaux n’avancent pas», se désole un habitant de Taka.
Contacté pour en savoir plus à ce propos, Bassaïd Hocine, adjoint au maire, confirme les déclarations des citoyens : «Les entreprises patinent. Actuellement, il y en a trois. Seule l’une d’elles essaie d’accélérer, sinon les autres avancent à pas de tortue. Celle qui est en activité à Bouhadj est carrément défaillante. La résiliation s’impose», expliquera notre interlocuteur. Actuellement, les villages Bouhadj, Taka, El-Hammam, Tamdikt et Idouchouthène, pour ne citer que ceux-ci, ne sont pas encore alimentés en gaz naturel, même s’ils ont bénéficié de projets. Par conséquent, leurs habitants se rabattent toujours sur les bonbonnes de gaz butane, moyennant beaucoup de dépenses quand il faut aller loin pour s’en procurer.
«Il faut louer une camionnette jusqu’à la station Naftal de Tizi-Gheniff pour s’en approvisionner. Mais, avec l’arrivée brusque du froid, tout le monde est pris au piège. Des chaînes commencent à se former dès les premières heures à la pompe à essence», dira un habitant de Tamdikt. Il faut souligner, dans cet ordre d’idées, que cette municipalité rurale n’a pas encore atteint les 50% de pénétration de gaz de ville, puisque les grands villages ne sont pas encore alimentés. Les comités de village ne cessent d’interpeller les responsables concernés sur cet état de fait. «La commune de Tizi-Gheniff est pratiquement alimentée à 100%.
Nous ne comprenons pas pourquoi la nôtre ne l’est pas encore !», répondra un habitant de Bouhadj. Pour sa part, l’actuel exécutif assure être sur ce dossier. «Nous suivrons dorénavant ces chantiers afin qu’il n’y ait plus de retard dans la livraison des opérations confiées. Les comités de village doivent collaborer avec nous pour faire avancer les choses», promettra une source proche de l’APC. «Nous avons souhaité que les villages concernés par ces opérations soient servis avant l’hiver. Hélas…», regrette Hocine Bassaïd.
Amar Ouramdane

