Grève à la poste

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Les usagers du bureau de poste d’Aïn El Hammam ont, encore une fois, été contraints de rebrousser chemin dès leur arrivée, dimanche dernier, aux locaux d’Algérie-poste. Et pour cause, les employés sont en arrêt de travail, suite à un incident qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses. En effet, la veille, une partie du pignon soutenant la toiture s’est abattue sur la salle d’attente, manquant de peu de blesser un agent qui avait reçu des débris sur son épaule. Les citoyens qui ont accédé à la poste ont découvert un tas de gravats jonchant le sol au milieu d’une mare d’eau. De l’autre côté du guichet, les employé, assis dans la pénombre faute d’électricité, s’éloignaient du lieu du danger de peur de voir tout le plafond s’écrouler sur eux. Pour éviter un éventuel incendie que causerait un court-circuit, le courant électrique, dont les gaines dégoulinent d’eau, a été coupé. Une sage précaution qui risque également d’avoir des conséquences sur les micro-ordinateurs, couverts pour éviter que les eaux qui s’infiltrent ne les endommagent. Cette énième fermeture, qui n’arrange nullement le service, crée le mécontentement des usagers qui, ne cachant pas leur colère, vont de leurs sarcasmes à l’endroit du personnel, lequel garde son calme essayant de leur expliquer les raisons de leur grève: «C’est au-dessus de notre volonté», s’en défendent-ils. «Dommage qu’une structure étatique de cette envergure donne une image aussi désolante de son service», commente un fonctionnaire venu effectuer un retrait. Il faut rappeler qu’il y a une année, la chute de gravats derrière le comptoir avait raté de justesse les guichetiers, alors en plein travail. Les fonctionnaires avaient observé une journée de grève pour attirer l’attention de leurs responsables sur cette situation qui ne cesse d’empirer. Cette fois-ci encore, le drame serait arrivé si les décombres avaient chuté au moment des retraits de pensions. «On ne sait plus ce qui va nous tomber sur la tête et sur celles des clients. Personne n’est à l’abri», disent les concernés. Notons que cette situation qui empire à chaque averse dure depuis une année, sans que des mesures à même de sécuriser les travailleurs et les clients ne soient prises.

A. O. T.

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