Les stigmates du colonialisme toujours visibles

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Le village Ath Ali Outemim, situé dans la commune de haute montagne de Saharidj, porte aujourd’hui encore les stigmates de la barbarie du colonialisme. Des ruines sont encore visibles de cette époque charnière qu’était la guerre de libération nationale, durant laquelle ce village a été bombardé plusieurs fois par l’aviation française, pour finir rasé un certain jour fatidique du 14 novembre 1957. Cette localité a payé un lourd tribut au colonialisme français avec 39 martyrs tombés au champ d’honneur. L’engagement corps et âme de ce village dans la guerre de libération nationale lui a coûté le déferlement des forces coloniales qui n’ont pas hésité à le réduire en ruines et à éparpiller sa population sur les différents centres de concentration hermétiques de l’époque. Aujourd’hui que le pays a recouvré son indépendance au prix fort d’un million et demi de martyrs, les traces du passage du colonialisme sauvage ne se sont pas pour autant estompées, il y subsiste encore ces traces de maisons bombardées dont il ne reste que des amas de pierres éparpillées ici et là témoins de la sauvagerie des actions militaires coloniales contre de paisibles villageois qui n’avaient aspiré qu’à être libres et indépendants. Dans ce patelin perché, chaque rocher, chaque arbre, dit-on, est témoin de l’acharnement de la soldatesque française contre les habitants. Par ailleurs, et pour marquer d’une pierre blanche le 64ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, le village a vibré du 31 octobre au 1e novembre passés au rythme des festivités commémoratives de cette date phare. Ainsi, après le recueillement et le dépôt d’une gerbe de fleurs au carré des martyrs, et la traditionnelle salve de feu de minuit, les citoyens du village ont été invités le lendemain, soit le 1er novembre, à participer à la cérémonie de remise de diplômes de reconnaissance et de présents à l’ensemble de la famille des martyrs dans une ambiance conviviale.

Y. S.

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