L’aquaculture, un gisement d’avenir

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Ayant toujours tourné le dos à la mer dont elle est pourtant si proche, la commune de Béni Ksila n’en finit pas de se morfondre entre le sac et le ressac de l’absence de moyens.

Tel un malade sous perfusion, la commune ne respire que par la grâce des fonds de dotations versés annuellement par l’État central. Conscients que le salut ne peut venir que de l’investissement local, les responsables en charge de la gestion des affaires municipales ont ébauché un plan de création d’activités pourvoyeuses de valeur ajoutée et créatrices d’emploi. Longtemps resté vierge de toute exploitation, le milieu marin offre un potentiel qui ne demande qu’à être judicieusement mis à profit pour générer des dividendes. C’est une promesse de richesse aussi attractive que quasiment inépuisable. Les responsables locaux ne s’y sont pas trompés : «Il y a déjà quatre fermes aquacoles mises sur pied et qui ont étrenné leur phase d’exploitation. En parallèle, quatre autres investisseurs ont bénéficié de concessions pour créer leurs exploitations», a confié un élu à l’APC de Béni Ksila. S’agissant des fermes qui sont entrées en activité, informe-t-il, «elles produisent des huitres et des moules. Les investissements à venir se spécialiseront dans l’élevage de la daurade et du chien de mer». La production halieutique escomptée, apprend-on, s’élèvera à 40 tonnes de moules et d’huitres par an et à 2400 tonnes de poisson. Il est prévu la création de 80 postes d’emploi au démarrage des exploitations. L’évolution progressive de la cadence des recrutements fera monter ce chiffre à un millier. «C’en est fini de la mentalité d’assistanat. Désormais, l’investissement doit s’imposer comme une seconde nature et une philosophie de vie. C’est l’unique alternative pour mettre notre commune sur les rails du développement. Nous ne ménagerons aucun effort pour relever le défi», dira, résolu, un responsable de l’APC de Béni Ksila.

N. Maouche

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