L’arrêt des fourgons sans abribus

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Le lieu grouille de voyageurs en cet automne. Des personnes attendent debout sous la pluie, parapluie à la main, alors que d’autres se sont déjà logées à l’intérieur du fourgon de transport ayant observé un arrêt. Le départ vers la station intermédiaire de Timizart Loghbar est dans une demi-heure ou plus. La pluie continue de tomber. Les rares voyageurs arrivent en courant ou en pressant le pas. Pas le temps de se sécher ; la pluie continue de tomber. Il faut vite monter. Ces scènes sont régulières au niveau de l’arrêt des fourgons d’Ouaguenoun en partance vers le centre-ville de Tizi-Ouzou. Situé au chef-lieu de la commune à Tikobaïne, cet arrêt reste l’un des seuls à ne pas offrir le minimum de commodités aux voyageurs. Déjà aucune plaque d’indication n’a été installée sur les lieux pour orienter les gens de passage. Il s’agit, en fait, d’un trottoir exigu qui ne permet même pas d’attendre dans de bonnes conditions. Les jours de pluie ne sont pas pires pour les voyageurs que les jours ensoleillés au niveau de cet arrêt, exposé au soleil et n’ayant aucun abribus Les voyageurs attendent debout ou dans un café, pour ceux qui ne sont pas limités par le temps. En fait, l’arrêt d’Ouaguenoun vers Tizi-Ouzou n’est pas le seul à ne pas être doté d’abribus dans cette région. Pas très loin de là les arrêts vers Djebla, Timizart, Ighil Bouchène et Boudjima affichent la même carence. Aucun abribus ni le moindre banc public n’est mis en place. Les voyageurs n’ont que le trottoir pour attendre en attendant un départ, lui aussi, conditionné. Sur place, l’attente devient parfois insupportable. Sans aucune organisation, les transporteurs ne démarrent qu’une fois les fourgons chargés, foulant au pied la durée réglementaire d’attente. Devant cette situation, les voyageurs espèrent que autorités locales interviendront pour soulager les souffrances. L’organisation de ces arrêts est nécessaire d’autant plus qu’ils sont situés au chef-lieu, à quelques dizaines de mètres du siège de l’APC. Jusqu’à présent, seuls les transporteurs réclament les moyens nécessaires pour le bon exercice de leur travail. Les voyageurs continuent de souffrir chacun dans son coin.

Akli N.

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