Face au niet affiché par le ministère de l’Éducation nationale, l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) a brandi la menace de renouer avec la protestation. En effet, les différentes commissions affiliées à l’Unpef (conseillers de l’éducation, adjoints de l’éducation, économes, corps communs, laborantins, ouvriers professionnels et agents de sécurité et de prévention…), ont décidé de réinvestir le terrain de la protesta afin d’exiger la prise en charge de leurs revendications. «Les différentes commissions en question ont, en effet, décidé d’observer des rassemblements de protestation devant les directions de l’éducation nationale le 21 novembre prochain, à l’échelle nationale», lit-on dans un communiqué rendu public. Les commissions en question comptent également observer un rassemblement national, le 27 du mois en cours, devant la direction de l’éducation à Blida. Ces mouvements de protestation, faut-il le rappeler, ont été décidés lors d’une réunion tenue le 8 novembre dernier au niveau du siège national de l’Unpef. Toutefois, les commissions en question appellent à la réouverture des négociations sur le statut particulier 08/315 des travailleurs de l’éducation nationale, tous corps confondus, ajoute ce syndicat dans le même document. Cette organisation syndicale a réitéré son attachement à sa plate-forme de revendications, dont l’amélioration des conditions de travail et le changement du statut particulier des travailleurs du secteur. Il exige également un audit de la CNR, ainsi que la mise en place d’un système de formation continue pour les enseignants par l’ouverture d’instituts spécialisés. Ces commissions réclament «l’annulation des articles 19 et 22 du statut général de la Fonction publique, la révision à la hausse de la prime de rendement des corps communs à 40% au lieu de 30%». Ils exigent également l’intégration effective des laborantins dans le secteur de l’Education nationale, la promotion systématique des corps communs et la création d’une prime spéciale pour les ouvriers professionnels. Cette frange de travailleurs dénonce également «l’injustice et la discrimination dans la perception des primes de rendement».
L. O. CH
