Malgré les différentes correspondances adressées à qui de droit, par les représentants des travailleurs et un arrêt de travail de deux journées observé à la fin du mois écoulé, le cas de l’unité de transformation du liège d’Aokas est toujours en suspens.Pratiquement en cessation d’activité depuis 2004, cet ex-fleuron de l’industrie de la région ne vit que du recouvrement de ses créances et ses travailleurs ne sont plus payés depuis plus de 2 mois. Sa faible production actuelle n’est rendue possible que grâce aux achats à crédit effectués auprès de certains de ses fournisseurs qui consentent encore à lui accorder cette faveur.Survivant juste avec les promesses de leur tutelle, notamment la proposition d’injection de 6 millions de dinars pour la relance de l’activité, les travailleurs en ont ras-le-bol surtout que celles-ci tardent à se concrétiser. Leur dernier espoir réside dans le partenairiat avec le groupe espagnol, Trefinos, qui avait promis l’acquisition de 60 % du capital de l’entreprise pour un montant de 8 milliards de centimes, 10 milliards de centimes en investissement et la sauvegarde de 122 postes de travail.Le secrétaire syndical, A. Mouzaoui, nous a déclaré que le groupe industriel Liège-Algérie, dont dépend l’entreprise, ne fait rien pour la sauver, il dénonce plutôt la manière dont a été cédé un terrain excédentaire de plus de 2300 m2 au dinar symbolique pour les services des domaines alors que l’unité liège d’Aokas en aurait tiré profit en le vendant aux enchères publiques.L’arrêt prochain de cette entreprise est prévisible et l’intervention des pouvoirs publics est plus que nécessaire pour l’intérêt de l’industrie algérienne et de ses travailleurs.
A. Gana
