Le grand souci des villageois

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L'ouverture des pistes agricoles demeure l'un des points cruciaux dans la commune d'Aghbalou, située en zone montagneuse à 60 kms au nord-est du chef-lieu de la de wilaya de Bouira.

En tout, ce ne sont que 40 kms de pistes qui y ont été aménagés depuis des années. Ce réseau est jugé « insuffisant » par les habitants, surtout les propriétaires des terres qui sont situées dans des endroits isolés et difficilement accessibles. Beaucoup de propriétaires terriens de cette localité n’arrivent pas à travailler leurs terres et ce à cause de l’absence de pistes qui y mènent. Pour accéder à leurs glèbes, ces villageois doivent faire de longs détours et abandonner leurs véhicules en bordure de route en les exposants au vol et à la dégradation. Ces agriculteurs, par la suite, doivent continuer le chemin à pied, sur plusieurs kilomètres en direction de leurs terres, ce qui est au demeurant harassant pour eux, d’autant qu’ils doivent se faufiler parmi les maquis et autre couvert végétal dense qui pousse dans cette localité. Et comme les terres de la commune d’Aghbalou sont perchées sur des contreforts souvent pentus, les propriétaires éprouvent toutes les difficultés afin d’exploiter leurs lopins de terre. L’éloignement, le relief accidenté, les ravins, les précipices et autres « obstacles » géologiques ne facilitent guère la tâche aux paysans de la localité pour disposer de leurs cultures et les travailler aisément et en temps voulu. Comme nous sommes en pleine période de cueillette des olives, les oliveraies de la région commencent à « recevoir » les cueilleurs lesquels « assiègent » les oliviers en vue de les « soulager » de leurs fruits. Quoique, beaucoup de familles, qui possèdent des oliveraies, endurent le calvaire de l’enclavement et de l’éloignement de leurs biens à cause, à juste titre, de l’absence de pistes agricoles qui devraient desservir leurs champs. Ces familles se voient obligées de parcourir monts et vaux pour rallier leurs oliveraies en parcourant plusieurs kilomètres sur des terrains hostiles et pas du tout fait pour arranger les choses. Et comme au bon vieux temps, ces ménages se font accompagnés par les bêtes de somme (ânes, baudets, mulets) pour acheminer leurs récoltes chez eux de peur qu’elles ne soient volées par les maraudeurs qui y rôdent à pareille période d’olivaison. En conclusion, il reste beaucoup à faire en matière de développement local, surtout en ce qui concerne l’agriculture de montagnes et, l’ouverture des pistes agricoles a vraiment son pesant d’or dans cette localité au relief accidenté et hostile.

Y Samir

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