Le chapardage fait recette

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Plusieurs points de vente d’olives crues ont fait leur apparition, ces derniers jours, dans la localité d’Ath Mansour, où des jeunes tiennent des étals pour s’adonner à cette activité lucrative. En effet, munis de balances électroniques, ces jeunes chômeurs, tout en le faisant savoir avec des pancartes plantées à même le sol, procèdent à la commercialisation de ce fruit oléagineux sur les accotements de la RN5 qui passe par cette commune agropastorale. L’engouement est si particulier de la part des habitants de la localité et des automobilistes qui passent quotidiennement via cette route, étant donné que ce produit est très prisé par les ménages, surtout ceux qui ne possèdent pas d’oliviers. Ces gens achètent des quantités d’olives à 45 DA/kg qu’ils font presser dans les huileries afin d’avoir une huile d’olive fraîche et moins chère que celle qui est vendue actuellement à 700 DA le litre. Pour leur part, des habitants possédant des oliviers vendent quelques récoltes d’olives crues pour avoir un peu d’argent, vu que la fructification est très bonne cette année. Néanmoins, cette activité reste toujours sujette à des doutes et autres appréhensions, car d’aucuns pensent que des quantités d’olives mises en vente proviendraient du chapardage, ce qui constitue un délit et une transaction encourageant ces actes tant dénoncés. «La vente des olives crues devrait être interdite, car cela encourage le vol des récoltes. Chaque année, des dizaines de quintaux d’olives crues sont volées ici et là dans la région sans que cela ne s’arrête. Ces quantités volées finissent par être vendues, la majorité des cas, dans ces points de vente aménagés sur les abords des routes. Jadis, il était inimaginable de voir des olives vendues», regrette un habitant de Taourirt. Quant aux tarifs des olives crues vendues, ils sont ouvert à 45 DA/kg dans cette localité, et tout porte à croire que ceux-ci augmenteront sensiblement dans les prochains jours, eu égard la demande en ce produit qui va assurément augmenter au fil des jours, car les ménages voudraient bien d’une huile fraîche et moins chère, et même sécher ou conditionner des quantités de ce fruit oléagineux pour la consommation familiale.

Y. S.

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