Le siège de la mairie de nouveau fermé

Partager

Plusieurs dizaines d’habitants de la cité Chouhada, dite Iferki, sise au chef-lieu communal de Tadmaït, ont fermé, ce matin, le siège de la mairie pour réclamer leur part de logements. En effet, pas moins de cent personnes ont cadenassé le grand portail de la mairie pour exprimer leur colère face à ce qu’ils qualifient d’une «exclusion» du programme RHP (Résorption de l’habitant précaire), apprend-on de sources locales. Les protestataires indiquent que les autorités locales n’ont pas tenue leur promesse de leur accorder un quota de logements, le mois d’avril dernier lors d’une réunion au siège de la Daïra de Draa-Ben-Khedda. À cet effet, ils se demandent comment les services concernés n’ont pas pris en considération la précarité de la localité dans laquelle ils vivent. «Je ne comprends pas pourquoi les autorités locales n’ont pas pris en considération la précarité des conditions dans lesquelles on vit depuis plusieurs années», se demande Belkacem, l’un des habitants de la localité. Et d’ajouter : «Les autorités locales nous ont promis de nous reloger à plusieurs reprises, mais leurs promesses n’étaient en réalité que du vent. Suite à cela, nous avons procédé au blocage de la mairie pour exprimer notre mécontentement face à l’indifférence affichée à notre égard par les pouvoirs publics. Pourtant, les foyers dans lesquels nous vivons sont vulnérables». À noter que ces habitants vivent dans des conditions qu’ils qualifient de très mauvaises, en raison notamment de la dégradation de leur cadre de vie. Leurs «demeures» sont exigües et construites en parpaing depuis les années 1960. Les meneurs de cette action ont soulevé également d’autres problèmes qu’ils endurent quotidiennement dans leur cité tels que la vétusté du réseau d’assainissement et le problème des refoulements des eaux usées, récurrent dans plusieurs habitations, notamment pendant la saison hivernale qu’ils considèrent une vraie menace pour la santé publique. Les ruelles n’ont jamais été aménagées depuis l’édification de la cité. Ainsi, et durant les intempéries, elles deviennent embourbées et impraticables. Ils interpellent aussi les services concernés pour procéder au renouvellement des conduites AEP avec PEHD, car celles alimentant cette bourgade sont rouillées. Par conséquent, ces mêmes riverains exhortent les services de l’APC et ceux de la daïra de prendre en considération leur cas. A signaler enfin que le maire et les membres de l’exécutif ne se sont pas rendus sur les lieux de la protestation, a-t-on appris de sources locales. Pour rappel, ces mêmes habitants avaient fermé la semaine dernière le siège de la mairie pour les mêmes motifs.

Rachid Aissiou.

Partager